Entre flocons et verglas, je me suis déplacé la semaine passée à Fribourg et à Aix-la-Chapelle pour y rencontrer nos compatriotes. A Fribourg, rendez-vous avait notamment été pris avec l’école élémentaire franco-allemande, créée en 1992 au départ des troupes françaises. L’école scolarise 120 enfants au total des cinq classes du cycle primaire. L’école maternelle, quant à elle, compte 69 enfants et déménagera prochainement vers un nouveau site situé à proximité de l’école élémentaire. Ces nouveaux locaux permettront, entre autres, d’accueillir les très jeunes enfants entre un et trois ans. Je suis intervenu via ma réserve parlementaire pour contribuer à l’aménagement de la salle d’accueil des tous petits. Il m’importait en effet de soutenir cette initiative, en lien avec nos amis allemands, qui permet de structurer et pérenniser l’offre scolaire française à Fribourg et dans sa région.
Nombre d’écoliers issus de l’école élémentaire poursuivent en effet leur scolarité au Lycée Franco-Allemand de la ville. Je m’y étais rendu le 10 novembre dernier pour la fête des 40 ans d’un établissement qui, comme ceux de Sarrebruck et de Buc, trouve ses origines dans le projet des pères fondateurs du Traité de l’Elysée. J’ai retrouvé au LFA certains des professeurs et élèves croisés le 10 novembre, notamment celles et ceux engagés dans le projet S(c)olaire, une remarquable initiative d’élèves férus d’énergies renouvelables. Grâce à eux trônent sur le toit du LFA une petite centrale photovoltaïque et une éolienne, qui produisent une électricité verte vendue au réseau allemand. S(c)olaire a récemment été distingué par la Fondation Robert-Bosch. J’ai invité les élèves à l’Assemblée nationale pour présenter S(c)olaire aux députés intéressés ainsi qu’à la Ministre du Développement Durable Delphine Batho.
Après les visites à l’école et au LFA, je suis allé au Centre Culturel pour une permanence, suivie d’une réunion publique. J’y ai également accordé une interview aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Le but était bien sûr de faire connaître mon travail de député, en abordant en particulier les questions de fiscalité, d’assurance-maladie et de retraite, mais aussi de revenir sur l’expérience de mes 6 premiers mois de mandat à l’Assemblée nationale. J’ai ainsi souligné la pertinence (et l’urgence) d’un travail franco-allemand en droit de la famille, tant sur les gardes d’enfants que sur les successions. Ce sont des thèmes à ce jour insuffisamment travaillés et qui pourtant touchent les familles françaises et allemandes installées dans le pays partenaire. Je suis parvenu à faire amender le projet de résolution du Bundestag et de l’Assemblée nationale qui sera adoptée solennellement à Berlin demain pour que la définition d’un droit franco-allemand de la famille y soit explicitement listée comme une priorité politique.
L’amitié franco-allemande est essentielle pour le projet européen et sa dimension citoyenne. Tel aura été le thème de ma visite à Aix-la-Chapelle en fin de semaine. Aix-la-Chapelle est la ville du Prix Charlemagne, remis chaque année à un(e) grand(e) Européenn(e) sous les voutes du magnifique hôtel de ville. J’y ai été reçu par Margrethe Schmeer, première adjointe au maire et universitaire. Madame Schmeer a enseigné durant près de 20 ans à l’Université de Toulouse Le Mirail. Elle a en charge la politique culturelle d’Aix-la-Chapelle, une belle responsabilité ! J’ai également rencontré le Consul honoraire de France, Wolf Steinsieck, Professeur de littérature française à l’Université d’Aix-la-Chapelle (spécialiste passionnant de Gargantua !) et ancien Président du comité de jumelage avec la ville de Reims. La vigueur des comités de jumelage est l’une des clés du succès citoyen de l’amitié franco-allemande. J’ai également visité l’Institut culturel en compagnie de sa directrice Angelika Ivens. L’Institut a environ 1 000 élèves. Il est à raison, dans l’esprit de beaucoup, la maison de la France à Aix-la-Chapelle. J’y ai tenu une permanence pour nos compatriotes d’Aix et alentours.
Ces déplacements à Fribourg et à Aix-la-Chapelle auront été le lever de rideau de la semaine jubilaire franco-allemande, qui débute ce lundi. Je serai à Berlin en début d’après-midi pour de premières réunions au Bundestag en compagnie du Bureau de l’Assemblée nationale. Avec mon collègue Bruno Le Maire, je rejoindrai par la suite le jury du Prix Parlementaire France-Allemagne pour un débat sur les ouvrages sélectionnés et la décision finale sur les lauréats. Demain mardi 22 janvier, en présence de la Chancelière Angela Merkel et du Président François Hollande, l’Assemblée nationale et le Bundestag siégeront ensemble pour commémorer les 50 ans du Traité de l’Elysée. Je poursuivrai ensuite la route vers Munich pour assister le 23 janvier à la célébration organisée par le Ministre-Président Horst Seehofer, puis interviendrai dans la foulée devant le séminaire de Fischbachau sur le thème du deuxième acte des relations franco-allemandes. J’achèverai la semaine à Cologne et à Bonn avec une visite de l’école de Gaulle-Adenauer.
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