Je me suis rendu au Lycée français Victor-Hugo de Francfort le jeudi 11 juin pour une série de réunions avec la direction, les représentants des professeurs, l’association Dys et les parents d’élèves. Accueilli par la Consule générale Sophie Lazlo et le proviseur Pascal Meyer, j’y ai également retrouvé mon amie Anne Henry-Werner, conseillère consulaire. Voilà quatre années que le Lycée Victor-Hugo compte quelque 1000 élèves, soit presque le double des effectifs qui étaient les siens au moment de l’installation sur le site tout neuf de la Gontardstrasse il y a une quinzaine d’années. Il faut y voir la rançon du succès pour un établissement qui obtient d’excellents résultats au baccalauréat et qui a su aussi attirer et fidéliser de nouvelles familles dans le contexte du développement de la présence internationale à Francfort. Une performance d’autant plus remarquable que la concurrence est forte, puisque 4 autres établissements internationaux existent à Francfort, en plus d’une offre scolaire de très bonne qualité dans le réseau allemand.
D’importants travaux de modernisation ont été réalisés au Lycée ces dernières années. J’ai pu notamment visiter les nouvelles salles de classe et le foyer des lycéens, en fonction depuis peu. Une salle de technologie a également été installée et la cour de l’école maternelle a été rénovée. L’insonorisation du réfectoire, où déjeunent chaque jour près de 900 élèves, est programmée. Deux projets importants sont envisagés. Le premier porte sur une extension vers un terrain mitoyen, qui pourrait à terme abriter une salle polyvalente. L’autorisation de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger et de son autorité de tutelle, l’Etat, est nécessaire pour cette opération. Le second a trait au parking, sur lequel fait singulièrement défaut un revêtement évitant à l’endroit de se transformer en cloaque l’hiver comme également une signalisation permettant de déposer les élèves sans difficulté le matin, lorsque près de 500 voitures se croisent à l’entrée du Lycée.
Le Lycée Victor-Hugo dispose du statut d’Ersatzschule. Il reçoit à ce titre quelque 2 millions d’Euros par an du gouvernement du Land de Hesse, en retour d’engagements sur le contenu pédagogique. Ce soutien est précieux et déterminant. L’enseignement de la langue allemande comme l’enseignement en allemand sont essentiels dans l’offre du Lycée à l’égard des élèves et de leurs familles. Le projet d’établissement pour 2014-2017, qui m’a été présenté, le met clairement en évidence. Un gros travail a également été mené sur la question du handicap, grâce en particulier à l’engagement des parents regroupés dans l’association Dys. Enregistrée récemment, l’association existe depuis 2011 et a beaucoup contribué à l’évolution de l’équipe pédagogique sur l’insertion des élèves handicapés dans leur classe et l’établissement. Echangeant avec Madame Fournier, la présidente de l’association, j’ai fait état de mes conversations récentes avec la Secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Ségolène Neuville, dans le but d’obtenir la prise en charge par l’Etat du coût des auxiliaires de vie scolaire nécessaires aux enfants français à l’étranger.
J’ai tenu en soirée une réunion publique de compte-rendu de mandat dans la salle de conférence du Lycée. Je suis revenu notamment sur la question des classes bi-langues, débattue le matin même à l’Assemblée nationale, ainsi que sur les aspects essentiels liés à la mobilité dont je traite comme parlementaire, notamment la fiscalité, la couverture sociale, la reconnaissance des diplômes et le droit de la famille. Mon prochain déplacement à Francfort est prévu en début d’automne.
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