J’ai reçu ce matin à l’Assemblée nationale un courrier poignant et révolté signé « les examinateurs exaspérés ». Il provient d’agents de l’Office Européen des Brevets, réagissant à la lettre que m’avait adressée il y a deux semaines le Président de l’Office Benoît Battistelli. Ce courrier me bouleverse et je comprends, dans le climat de peur qui règne sur les sites de l’OEB, que les agents n’aient pas voulu courir le risque de donner leurs noms. Mon devoir est de le publier. Vous le trouverez en pièce jointe plus bas. Je continue de recevoir tous les jours des courriels et lettres d’agents, m’expliquant leur fatigue, leur dépression, leurs angoisses. Tous me prient de protéger leur identité, ce que je fais bien sûr, m’expliquant qu’ils risquent leur carrière professionnelle et toute leur vie si ces échanges étaient identifiés. Je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse en arriver à une telle situation de blocage et de terreur dans une organisation internationale. Ce n’est pas tolérable. Il faut que cela change. Que cela change vite. C’est aux Etats membres et notamment à la France de prendre conscience de ce qui se passe à l’OEB et d’agir.
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