A l’occasion de notre fête nationale, je me suis rendu le 14 juillet à Hambourg et à Munich. Je devais initialement poursuivre ce périple à travers les Alpes bavaroises jusqu’à Innsbruck le 15 juillet, mais l’organisation du débat et du vote sur l’accord européen du début de semaine avec la Grèce à l’Assemblée nationale m’a conduit à anticiper mon retour à Paris. J’ai transmis à Béatrice Gaigg, compatriote installée au Tyrol de longue date et cheville ouvrière de la toute nouvelle association franco-autrichienne d’Innsbruck, mes plus sincères excuses. Je l’ai assurée que je serais présent auprès d’elle et de l’Ambassadeur de France Pascal Teixeira da Silva en Autriche le 14 juillet de l’an prochain. La volonté de Madame Gaigg et du Consul honoraire Franz Pegger de fédérer les amitiés franco-autrichiennes à Innsbruck doit être saluée et distinguée. Ces initiatives sont éminemment précieuses pour le rassemblement de notre communauté et son ouverture au pays de résidence.
C’est sous le signe de la culture que s’est inscrit ce jour de fête nationale. J’avais souhaité pouvoir rencontrer celles et ceux qui, à Hambourg, font vivre l’offre culturelle bilingue franco-allemande et l’interculturalité. Avec mon ami Nicolas Stallivieri, conseiller consulaire pour le nord de l’Allemagne, j’ai pu ainsi échanger au Café Mercier und Camier avec Barbara Barberon, l’intendante du Festival Arabesques, Florence Kanngiesser, la créatrice de la page d’information franco-allemande « Mon Hambourg », les députés au Landtag Gabi Dobusch et Sören Schumacher, la représentante de la Kultur Behörde Ruth Bässler ainsi que Véronique Elling, artiste et créatrice du Salon Français. Hambourg est un formidable creuset d’initiatives interculturelles, qu’il s’agit pour les acteurs publics d’encourager et de soutenir. J’ai été particulièrement intéressé par le modèle de soutien innovant à la création proposé par la ville de Hambourg via la Hamburg Kreativ Gesellschaft. Hambourg est d’autant plus important pour la création franco-allemande que son Maire, Olaf Scholz, que je devrais recevoir à l’Assemblée nationale à l’automne prochain, est également le plénipotentiaire pour les relations culturelles franco-allemandes.
J’ai participé à la célébration organisée par le Consul général Serge Lavroff à l’hôtel Atlantic, dont l’invitée de marque était la Présidente du Landtag de Hambourg Carola Veit, que j’avais déjà eu l’occasion de rencontrer au mois de septembre passé lors du déplacement du Premier ministre Manuel Valls, auquel j’avais pris part. J’ai retrouvé de nombreux compatriotes croisés au cours de mes déplacements précédents, notamment au Lycée français Saint-Exupéry. Cela m’aura donné l’occasion de redire mon attachement au statut d’Ersatzschule qui, à Hambourg et dans d’autres villes d’Allemagne, intègre nos établissements dans l’offre scolaire locale et permet, grâce à des subventions conséquentes, de réduire les frais de scolarité à la charge des familles. Je suis convaincu que c’est l’ouverture de nos lycées à la ville et au Land dans lesquels ils se trouvent qui constitue la meilleure garantie de leur développement et du succès de leurs élèves. Le bilinguisme et les doubles diplômes sont plus que jamais des atouts pour notre jeunesse.
Arrivé à Munich en fin de journée, j’ai rejoint la célébration donnée au Palais Seyssel d’Aix, siège de l’Institut français, par le Consul général Jean-Claude Brunet. J’y ai retrouvé mes amis Catherine Rioux et Philippe Moreau, conseillers consulaires pour l’Allemagne du sud, de nombreux compatriotes ainsi que plusieurs acteurs de la coopération franco-bavaroise, souvent rencontrés à l’occasion du traditionnel séminaire de Fischbachau tous les mois de janvier. Plusieurs initiatives importantes de partenariat ont été annoncées ces derniers mois entre la Bavière et la France, notamment sur l’énergie, la recherche, la formation professionnelle et le numérique. C’est également la Bavière qui représentera les Länder aux côtés de la Ministre fédérale de l’Environnement Barbara Hendricks lors de la conférence de Paris sur le climat (COP 21) en fin d’année. J’ai eu plaisir à saluer le Ministre bavarois de l’Education et des Affaires culturelles Ludwig Spänle, qui a su rappeler très utilement dans son intervention la nécessaire solidarité entre la France et la Bavière.
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