Je me suis rendu les 4 et 5 février derniers à Stuttgart et à Reutlingen. A Reutlingen, j’ai visité l’animation enfantine « Les Loustics » (www.lesloustics.de), installée depuis peu dans de nouveaux locaux, qui propose de nombreuses activités en français : groupes de jeux pour enfants de moins de 5 ans, cours pour enfants de 5 à 8 ans et de 8 à 10 ans ainsi que des rencontres thématiques mensuelles pour les enfants de 5 à 12 ans, y compris non-francophones. Ces animations enfantines, qui reposent sur l’engagement des familles, sont très précieuses, surtout lorsque n’existe à proximité aucune offre de scolarisation en lycée français ou bien dans une filière bilingue.
J’ai inscrit au rang de priorité de mon mandat le soutien aux animations enfantines, éligibles au financement du programme Français Langue Maternelle (FLAM) et de l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ). Soutien financier bien sûr, mais aussi soutien pédagogique tant il est nécessaire désormais de structurer les initiatives nées un peu partout dans le monde ces dernières années pour partager le retour d’expérience et les premiers outils pédagogiques. Le bilinguisme se construit dans les premières années et il faut rendre hommage à la volonté des parents qui font vivre avec enthousiasme et abnégation l’apprentissage de la langue française auprès des tous petits.
A Stuttgart, j’ai tenu une réunion publique en soirée à l’hôtel de ville. Plus de 40 compatriotes avaient fait le déplacement malgré le froid hivernal. Merci à eux, merci aussi à Madame Monika Wüst, à Monsieur Rainer Kussmol et au groupe SPD qui avaient mis une jolie salle à ma disposition. Au cours de la réunion publique, je suis revenu sur mon premier semestre de mandat, tant sur le fond des sujets traités comme le mariage franco-allemand ou la lutte contre la double imposition sur les retraites que sur mon organisation logistique de député. Nous avons également échangé jusque tard sur la réforme de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), le service public consulaire et le fédéralisme européen.
J’ai visité l’école élementaire franco-allemande de Stuttgart-Sillenbuch (http://www.dfgs-stuttgart.de/pages/fr/accueil.php). Elle existe depuis bientôt 15 ans et s’organise autour de deux sections : la section allemande avec 15 classes et la section française avec 8 classes. La section française, qui compte 200 élèves, suit un programme français adapté, qui ménage le temps nécessaire à l’apprentissage de l’allemand dans un cadre bilingue. La convention à la base de l’école garantit l’absence de frais d’écolages, l’école étant un établissement public binational de droit allemand. A l’issue de l’école élémentaire, les élèves intègrent un établissement allemand. Une coopération existe entre l’école et le Wagenburg Gymnasium à proximité, qui offre notamment une filière Abibac.
De l’école de Stuttgart-Sillenbuch, je me suis rendu à la Fondation Bosch. Bosch était pour moi jusqu’à mon élection une entreprise admirée. J’en connaissais les produits, la recherche-développement et la qualité, mais pas ou presque l’engagement citoyen. Membre du Conseil d’Administration de la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA) à Strasbourg, j’avais eu l’occasion à l’automne de faire la connaissance de Pether Theiner, l’un des dirigeants de la Fondation, également administrateur de la FEFA. Le Dr. Theiner m’a gentiment reçu, me présentant les axes de travail de la Fondation pour la relation franco-allemande, depuis le soutien aux jeunes journalistes de la presse régionale et la promotion de la coopération entre universitaires jusqu’à la diffusion de la langue française en Allemagne avec France Mobile. Au total, la Fondation Bosch a consacré 43 millions d’Euros au soutien à la relation franco-allemande au cours des 30 dernières années. Un bilan remarquable et précieux.
J’ai achevé mon déplacement par une visite des bâtiments provisoires de l’Institut culturel et du Consulat de France et une permanence sur place. L’Institut dispose d’une belle enveloppe de programmation culturelle, financée en quasi- totalité par des dons et des participations. Surtout, il entrera dans ses nouveaux murs à l’automne prochain. Ce projet mérite d’être souligné car l’achat et la rénovation des presque 1 000 m2 d’espace n’a rien coûté à l’Etat. La vente de l’ancien bâtiment de l’Institut et un partenariat avec la ville de Stuttgart a permis de couvrir l’intégralité de l’opération. On ne soulignera jamais assez l’attention de nos amis allemands et il importe que celle-ci soit fortement reconnue par le gouvernement lors de l’inauguration prévue le 17 octobre 2013. Ce sera l’occasion de mon prochain déplacement à Stuttgart et j’œuvrerai pour que la France soit représentée par un Ministre.
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