J’ai participé hier à Stuttgart à l’inauguration du nouvel Institut français, magnifique rénovation architecturale située au cœur de la ville, qui offrira sur quatre étages plus de 1 000 mètres carrés de salles de cours et d’exposition aux milliers d’amoureux de la culture française. Par les temps qui courent, pareille réalisation est exceptionnelle. Elle n’a pas coûté un sou à l’Etat, puisque les 4,2 millions d’Euros de budget ont été couverts à 75% par la vente du précédent bâtiment de l’Institut, qui était situé depuis 1951 sur les hauteurs de la ville, et à 25% par la ville de Stuttgart.
Cet engagement de nos amis allemands mérite d’être salué. Ils ont mis un million d’Euros sur la table pour inscrire durablement la présence culturelle française dans la vie de Stuttgart. Cet attachement vaut aussi pour l’activité consulaire, qui sera hébergée à l’Institut et dont le Ministre-Président Winfried Krestschmann a souligné dans son discours hier combien elle est importante pour le Land. Par reconnaissance pour l’effort de la ville de Stuttgart, une présence ministérielle française aurait été heureuse hier. Le Président de l’Institut français Xavier Darcos aurait dû aussi faire le déplacement. Personne n’est venu. C’est un manque regrettable d’attention et un faux-pas politique.
Un homme mérite une large reconnaissance pour son travail inlassable : le directeur de l’Institut et par ailleurs Consul Général de France Michel Charbonnier. Il a œuvré depuis son arrivée il y a 3 ans pour réussir cette lourde opération, depuis la vente et le départ de la Villa, l’ancien bâtiment de l’Institut, jusqu’à la construction et à l’emménagement dans les nouveaux locaux. Merci à lui et à son équipe, hébergée pour quelques semaines encore dans des bureaux provisoires. Avec les élus à l’Assemblée des Français de l’étranger, j’agis pour que Monsieur Charbonnier, puis son successeur à compter de l’été prochain, puisse conserver à ses côtés un assistant à temps plein pour ses tâches consulaires.
J’avais commencé ma journée par une visite du Lycée Wagenburg, qui offre depuis plus de 20 ans une section franco-allemande conduisant à l’Abibac. Nombre d’écoliers de l’école française de Stuttgart poursuivent leur parcours scolaire au Lycée Wagenburg. Plus de 300 élèves sont ainsi inscrits à la section franco-allemande. J’ai été reçu par la directrice Madame Wagner et ses collaborateurs, qui m’ont expliqué le fonctionnement de la section, avant d’accompagner Monsieur Nothardt, professeur en classe de 10ème, pour un cours consacré d’abord à Eugène Ionesco et « Rhinocéros », puis ensuite à un petit exposé improvisé et rafraîchissant sur les pérégrinations d’un député français en Allemagne.
J’ai également rencontré le président du Club des Affaires Franco-Allemand de Stuttgart, Wolfram Schröck. Avec Monsieur Schröck, l’un des dirigeants de la très active Messe de Stuttgart, nous avons évoqué les perspectives économiques dans le sud-ouest de l’Allemagne et les réformes engagées de part et d’autre du Rhin pour faciliter l’accès à l’emploi. Le dynamisme de l’économie de Bade-Wurtemberg est impressionnant. Certaines villes comme Ludwigsburg connaissent actuellement un taux de chômage inférieur à 3%. De nombreux jeunes, notamment espagnols, portugais et grecs, s’installent à Stuttgart et alentours. Il est important aussi que les Français, qui souvent galèrent à la recherche d’un emploi, regardent du côté de Stuttgart et du Bade-Wurtemberg où les opportunités sont réelles et solides.
J’ai tenu une permanence dans les locaux provisoires du Consulat, traitant de questions fiscales, d’emploi, de formation professionnelle et de gardes d’enfant. Je serai de retour en Bade-Wurtemberg au premier trimestre 2014 et espère, outre Stuttgart, me rendre à Friedrichshafen, Ulm et Karlsruhe.
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