Cette belle semaine de printemps est importante dans mon calendrier personnel. C’est celle des « Ardennaises ». Les « Ardennaises », pour les amateurs de la petite reine, ce sont les 3 magnifiques courses cyclistes Amstel Gold Race, La Flèche Wallonne et Lège-Bastogne-Liège.
Le vélo, c’est pour les Bretons comme le rugby en Ovalie : une formidable passion. Mon enfance a été bercée par les récits des exploits des plus grands, les Robic, Bobet, Anquetil, Gaul, Bahamontès. Ma grand-mère me racontait le passage du Tour de France à l’après-guerre dans notre village.
Tout petit, je voyais, émerveillé, mes héros, les Merckx, Thévenet, Ocana et de Vlaeminck dans les critériums de fin d’été sur les routes bretonnes. J’avais sans doute des yeux comme des soucoupes, fasciné par leur force, leur courage, leur charisme aussi.
J’ai été ensuite un modeste cyclotouriste, pédalant, non sans coups de pompe parfois, sur les routes du Finistère et dans les cols que je croisais au hasard de vacances. Cela n’a fait que décupler mon admiration pour ces compétiteurs qui font vivre le sport cycliste, sa légende et sa beauté.
Bref, je serai dimanche après-midi dans mon endroit favori depuis plus de dix ans, près d’une petite barrière en bois située non loin du sommet de la Côte de la Redoute, dans la Wallonie profonde, haut-lieu de Liège-Bastogne-Liège.
En attendant les coureurs, j’échangerai avec les autres spectateurs, venus d’un peu partout, drapeaux néerlandais, flamands, italiens, français et parfois même bretons au vent.
Mon épouse rit de ce côté Mimile, qui me fait aimer les bords de route le temps d’un printemps, en attendant juillet et le Tour de France. Je me souviens d’un article de presse qui se moquait, non sans tendresse, de cette « France de l’anisette et des chemisettes » qui regarde passer les coureurs. Je crois que j’en suis. Au moins pour la chemisette !
Oh, avant de conclure : mon favori pour dimanche est Philippe Gilbert, le routier belge d’Aywaille, au pied de la Redoute.
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