Avec mon collègue allemand Andreas Jung, député de Konstanz et Président du groupe d’amitié Allemagne-France au Bundestag, j’ai publié ce jeudi une tribune en défense de l’apprentissage privilégié de la langue du partenaire. Cette tribune est parue en français dans Les Echos (lire ici) et en allemand dans le Frankfurter Allegemeine Zeitung (voir plus bas). Notre démarche vise à alerter les gouvernements de nos deux pays de l’urgence qu’il y a à ne surtout pas réduire la voilure quant à la nécessite d’assurer l’apprentissage de l’allemand en France et du français en Allemagne. Elle s’inscrit en réaction au projet de suppression des classes bi-langues et des sections européennes dans le cadre de la réforme du collège en France.
Cette décision provoque en Allemagne un tollé compréhensible. Elle aurait dû à tout le moins faire l’objet d’une information et d’une concertation préalable avec le gouvernement allemand. N’oublions pas en effet que c’est une décision commune du Président Chirac et du Chancelier Schröder lors de la célébration des 40 ans du Traité de l’Elysée qui a donné lieu à la naissance des classes bi-langues il y a 10 ans. Les faire disparaître unilatéralement est une erreur politique et une mauvaise manière faite à nos partenaires allemands. J’espère de tout cœur que le gouvernement saura prendre la mesure de l’impasse dans laquelle cette décision conduit et revenir sur la suppression des classes bi-langues et des sections européennes.
Il en va de l’avenir de la pratique de l’allemand en France, qui ne saurait reposer sur la seule LV2 et l’apprentissage à l’école primaire. Il en va de l’avenir de l’Abibac, de l’Université Franco-Allemande et de l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse. Comme nous l’écrivons avec Andreas Jung, ne laissons pas les germanistes devenir une espèce en voie de disparition en France !
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