A plus de 50 ans, je n’ai plus les jambes de ma jeunesse. L’âge est là, mais ce n’est pas tragique. Parce que dans ma jeunesse, je courais beaucoup moins qu’aujourd’hui. Sans doute le jogging était-il moins populaire qu’il ne l’est devenu désormais. Et je passais beaucoup de temps sur mon vélo, de sorte que l’activité physique était garantie. Ce n’est qu’après la trentaine que je me suis mis à courir. Pour voir jusqu’où je pouvais aller et peut-être aussi, comme un rêve secret, imaginer que je pourrais m’aligner sur un semi-marathon. Je l’ai fait. Mais, au-delà de tout cela, c’est une inquiétude de santé qui m’a conduit sur les chemins des bois et forêts de Bruxelles. Depuis le début de l’adolescence, je souffre en effet d’un asthme qui, sans être trop préoccupant, gâchait une part de mes printemps, lorsque vient la floraison. Plutôt que de fuir le sport par précaution, alors qu’il fait partie de ma vie depuis l’enfance, je me suis dit que je devais au contraire en faire davantage et courir pour mieux maîtriser ma respiration. C’est rétrospectivement l’une de mes décisions les plus inspirées.
Aujourd’hui, si l’asthme ne m’a pas abandonné, il est moins menaçant. Et cela, je le dois à la course à pied. Je sais mieux comment respirer. La course me l’a appris, les conseils d’amis également. Courir est un bonheur, seul et plus encore en groupe. Je ne suis pas un athlète. Je connais mes limites et je sais que je n’ai pas les jambes pour un marathon. Je fais 5 ou 6 courses par an, souvent des semi-marathons, parfois aussi des courses de 10 km et 15 km. Je boucle les 21 km d’un semi-marathon en 2 heures les jours de bonne forme. J’aime échanger au départ et sur la route avec les concurrents, anonymes autant que je le suis. Cette joie collective et cette bonne humeur sont une belle part du bonheur de courir. C’est du sport pour tous, quel que soit l’âge. Avec parfois une œuvre à soutenir, comme le WWF pour lequel je cours tous les ans les 20 km de Bruxelles. « Move your … for nature » : l’an passé, c’était pour les éléphants, cette année pour le tigre. Mes enfants me voient partir le matin de la course, intrigués, surtout cette année avec les oreilles du panda. Au retour, ils attendent de voir la médaille.
Tout cela n’a rien du tout d’exceptionnel. Il faut faire du sport, chacun à sa manière, selon ses préférences, son âge et ses capacités. Le monde dans lequel nous vivons nous maintient bien trop longtemps sur des chaises, des fauteuils ou des canapés. Marcher, emprunter les escaliers plutôt que l’ascenseur, courir, pédaler, nager, c’est à la portée de bien des sportifs qui s’ignorent. On y gagne un bien-être, une meilleure hygiène de vie, du plaisir et souvent aussi de nouveaux amis. Sur le port de La Corogne, en Espagne, il y a une allée de 2 km sur laquelle j’aime chaque été aller courir pour gagner ensuite le « paseo maritimo », qui suit l’océan sur près de 10 km. Cette allée est connue des habitants de La Corogne comme « l’allée du cholestérol ». On y croise notamment ceux à qui la médecine a prescrit de l’exercice. Et qui se prennent au jeu, en marchant ou en courant. Mon beau-père médecin y retrouve encore certains de ses patients. C’est une chance d’avoir dans une ville des allées, des bois et des pistes pour courir. Toutes les villes n’ont pas cela. Ce devrait être un objectif de politique municipale, que l’Europe, parce que la saison est électorale, pourrait utilement encourager.
Voilà quelques idées et un petit témoignage au soir des 20 km de Bruxelles, une semaine après les 15 km de Woluwe-Saint-Lambert et deux semaines après les 10 km de Uccle. Je serai l’an prochain de nouveau au départ de ces 3 belles courses. D’ici là, je retrouverai les allées du Bois de la Cambre, le « paseo maritimo » de La Corogne et le front de mer de l’Ile Tudy. A l’automne, il y aura le semi-marathon de Bruxelles et, peut-être, celui de Lisbonne aussi (courir fait découvrir et aimer de belles villes!). Alors, vive le sport, vive le sport pour tous !
je cours tout le temps depuis des années mais j’avait arrêté les courses. J’ai refais 2 semi-marathons ces 6 derniers mois; c’était vraiment sympa.
c est le chemin nécessaire pour rester en bone santé.. Je Cours , je fais du vélo. je nage… a 65 ans je suis plus jeune qu a 30… Et puis vivre en Allemagne, sans stress… Je remercie les vrais européens , nos ancetres..
Bonne vie a vous et a votre famille… Si vous vivez encore en Allemagne, restez y… rien que pour l avenir de vos enfants… Un Grand coucou de Nienburg, ou la Retraite est un vrai paradis… Les insectes, les oiseaux m ont adopté.. lol on a des cigognes et des hirondelles.