Propreté et sécurité à Ixelles : les réponses des candidats bourgmestre
publié le 10 octobre 2024
Il y a une semaine, je lançais sur mon blog une bouteille à la mer. Elle avait pour destinataires les 6 candidats au mandat de bourgmestre d’Ixelles, la commune belge où je vis depuis désormais 32 ans. J’aime Ixelles. J’y suis heureux et ma famille aussi. Ixelles a une âme, une histoire, un avenir. Et aussi des défis à affronter. Deux de ces défis sont la propreté et la sécurité. La saleté progresse dans nombre de rues de la commune, tout comme l’insécurité. Je me suis dit que le débat des élections communales du 13 octobre pouvait être l’occasion d’interroger les candidats bourgmestre sur ces deux questions.
5 des 6 candidats m’ont répondu ou fait répondre. Je les remercie. Il s’agit, dans l’ordre d’arrivée de leurs réponses, d’Alexandra Philippe (DéFI), Geoffroy Kensier (Les Engagés), Gautier Calomne (MR-VLD), Gilles Marot (PTB) et Christos Doulkeridis (Ecolo-Groen). Je n’ai malheureusement reçu aucune réponse de Romain de Reusme (PS-Vooruit), malgré mes relances. J’avais joint les candidats ensemble par un message sur X, relayant de cette manière mon post de blog du 3 octobre. Certains m’ont répondu de la même manière, d’autres via mon blog ou par mail.
Je livre plus bas les réponses reçues in extenso, là aussi dans leur ordre d’arrivée. Elles font apparaître des différences, tant sur l’analyse des raisons concourant à l’affaissement de la propreté et à l’insécurité dans la commune que sur les propositions émises par les candidats pour y remédier. C’est ce que je cherchais : distinguer les aspérités des uns et des autres pour pouvoir faire un choix éclairé. Cela aidera l’électeur que je suis au moment de voter dimanche prochain 13 octobre. Et peut-être aussi celles et ceux des Ixellois qui liront ce post d’ici lors.
De ma vie politique passée, j’ai retiré l’absolue conviction que le débat non seulement est utile mais nécessaire. Tranché souverainement par les électeurs, il exige ensuite de passer de la parole aux actes. C’est ce dont Ixelles a besoin.
Adurno Cristobal, dernier de liste DéFI (3 octobre 2024)
Bonsoir ! Je vais répondre pour DéFI, ayant rédigé une partie conséquente du programme. L’insalubrité à Ixelles est due à la conjonction de deux facteurs: 1) des chocs structurels durant la mandature et 2) l’inaction de la majorité, avec un bourgmestre affirmant qu’on ne saurait le tenir responsable pour les incivilités des Ixellois.e.s [sic]. Une étude menée par la région révèle que depuis le Covid et la résurgence de l’inflation, il y a eu des changements d’habitudes avec une préférence plus marquée pour les festivités en plein air, une hausse du sans-abrisme et des assuétudes, qui ont contribué d’une augmentation conséquente des incivilités liées à la propreté. D’ailleurs une enquête de 2021 menée par la police établit que la seconde préoccupation des Ixellois.e.s en matière de sécurité ont trait à la propreté.
Si gouverner c’est prévoir, la majorité n’a même pas réagi. En effet, si le budget alloué à l’hygiène public a augmenté durant la mandature, c’est presque exclusivement pour venir compenser la hausse conséquente du coût du personnel (indexation, revalorisation barémique, etc.), tandis que l’échevin de la propreté [sic], lors de multiples interpellations en conseil, s’est systématiquement contenté de litanies énumérant tous les dispositifs en place, sans jamais réaliser que ceux-ci sont inadéquats. Du reste, un parangonnage réalisé par l’IBSA établit qu’Ixelles dépense 53% de moins par habitant que la ville de Bruxelles en hygiène et santé publique, alors que celles-ci ont la même densité Horeca. Ixelles devrait dépenser 8m en 2024 en hygiène publique, comparé à des dépenses ordinaires de 270m.
Ce qui pousse à conclure qu’à Ixelles, la saleté est un choix politique. DéFI s’engage à doubler le budget de la propreté à 16m pour permettre d’avoir un dispositif et une infrastructure adaptée aux changements structurels susmentionnés. Inter Alia une augmentation des agents (y compris constatateur), l’installation là où c’est possible de containers enterrés, une plus grande fréquence de passage, et diminuer transférer les zones où l’ABP est (in)compétente aux services communaux (en essayant d’obtenir un transfert corrélatif des moyens financiers).
Par rapport à l’insécurité, le constat est plus nuancé selon le type de criminalité. L’essor marqué du narco-banditisme est totalement exogène à la commune, et ne peut être endigué qu’au niveau fédéral et supranational compte tenu de son ampleur et niveau de sophistication. Mais quid des faits criminels plus courants tels que les pickpockets de la place du Luxembourg, les cambriolages et le harcèlement de rue ? D’après un parangonnage réalisé par l’Echo, il apparaît que les faits criminels ont augmenté de 16% entre 2018-23. Tandis qu’à Etterbeek, commune comparable à bien des égards, ils ont diminué… Pire, Ixelles compterait presque 50% en plus de faits criminels par habitant que Schaerbeek… Le bourgmestre arguera sûrement qu’Ixelles est une commune de passage, ce qui explique ce chiffre.
Penchons-nous alors sur ce qu’a fait la majorité. Il serait légitime qu’une commune de « passage » dispose d’un dispositif de police plus important. Pas selon la majorité actuelle. La dotation de sa zone de police rapportée au nombre d’habitant est inférieure de 22% à la moyenne de l’agglomération. Pire, l’évolution de celle-ci lors de la mandature a été inférieure à l’inflation… en d’autres termes, la majorité a cru bon de procéder à une diminution réelle de sa dotation. DéFI s’engage à refinancer la zone de police pour compenser pleinement l’inflation.
Qu’est-ce qui nous distingue des autres partis de l’opposition? C’est que là où ceux-ci font des promesses (parfois mutuellement exclusives), nous avons été les seuls à chiffrer et financer toutes nos propositions. A contrario, le MR promet des dépenses fiscales (centimes PRI, IPP, redéfinition des zones de stationnement), que nous supputons bien supérieures à 10 millions d’euros, alors que la situation budgétaire est grave. À cela s’ajoute de nombreuses promesses en matière de dépenses en sécurité et propreté, mais avec des pistes de financement très vagues et sans que jamais rien soit quantifié ou objectivé. Pourtant, cet axe conservateur prétend également diminuer la dette. Apparemment les socialistes n’ont pas le monopole de l’argent magique.
Je vous invite à lire la partie « Ixelles mieux gérée » de notre programme qui comprend une analyse beaucoup plus étayée, large, et sourcée que ce que X permet. Me concernant, je suis un Ixellois tellement exaspéré par la saleté et un cadre de vie n’étant que l’ombre ce qu’il pourrait être (et on paye très cher pour ça), que j’ai passé des dizaines d’heures à lire des rapports, et collecter des données, et finalement rejoindre la section ixelloise de DéFI alors que je n’ai aucun lien personnel ou professionnel avec la politique ou l’administration.
Les rues de notre Commune sont sales malgré les passages des employés communaux. Quand on ne slalome pas entre les poubelles et les déchets, ce sont les mauvaises herbes et les orties qui nous empêchent de passer. Nous avons certes besoin de végétaliser l’espace public pour favoriser la biodiversité, apporter de la fraîcheur ou pour écouler les eaux de pluies mais cette verdurisation nécessite une implantation cohérente et esthétique qui prend en compte les difficultés de mobilité de chacun. Les Ixellois.es méritent des rues propres et accessibles et c’est aux pouvoirs publics de garantir cela, leur bien-être en dépend. DéFI s’engage donc pour une Ixelles plus propre !
Nos propositions
Augmentation du budget de la propreté : Le manque de propreté est un problème systémique qui impacte le cadre de vie des citoyens et renvoie une image déplorable de la Commune. DéFI propose de doubler le budget de la propreté pour Ixelles. Pour ce faire, il y a lieu d’établir des états généraux de la propreté. L’une des initiatives phares de DéFi est de reprendre le problème sanitaire à la source en démarrant par un diagnostic de l’état de propreté, quartier par quartier, afin d’évaluer les problématiques propres à chaque quartier et d’élaborer des stratégies adaptées qui répondent à leurs besoins, pour garantir un environnement propre et serein. Certains quartiers sont d’ores et déjà identifiés comme très problématiques s’agissant des incivilités comme c’est le cas du Quartier de Matonge. Des mesures qui allient sanctions, dialogue avec les riverains et les commerçants et prévention doivent être prises immédiatement dans l’attente d’un plan de long terme émanant du diagnostic mentionné précédemment.
Politique zéro déchet : DéFi s’engage à mettre en application l’objectif régional qui vise à réduire l’impact de l’être humain sur l’environnement à zéro pour 2050 via une restructuration du système de tri et de gestion des déchets. A cet égard, il est nécessaire de généraliser l’usage des conteneurs intelligents dotés de panneaux photovoltaïques, de compresseurs pour diminuer le volume de déchets et d’un système d’alerte s’activant automatiquement auprès des organismes chargés de la collecte des déchets lorsque les conteneurs sont remplis. Parmi ces conteneurs intelligents, on retrouve des conteneurs enterrés (lorsque l’urbanisme le permet), des poubelles à puce, des conteneurs connectés et des composteurs partagés, entre autres. Ces nouvelles méthodes de gestion des déchets ont pour objectif de promouvoir la transition vers une économie circulaire où recyclage et réutilisation sont les mots d’ordre de l’essor économique et écoresponsable de la commune. DéFI soutient également l’augmentation du nombre de poubelles et l’augmentation du nombre de levées dans les quartiers qui nécessitent davantage d’attention ainsi que la mise en place de poubelles publiques permettant le tri sélectif.
Mise en place d’une brigade-propreté : Pour DéFi, il est nécessaire de renforcer les moyens humains pour la propreté par l’instauration d’équipes de renforts visant à garantir la propreté publique de la Commune. Ces équipes seront chargées du nettoyage des rues, du ramassage de feuilles mortes dans les parcs, de l’entretien des bâtis publics par le nettoyage de graffitis, de la collecte des poubelles non prises en charge les jours de collecte et de poursuivre leurs missions de sensibilisation au tri et à la diminution des déchets. Nos objectifs sont doubles, faire d’Ixelles une commune propre où il fait bien vivre mais également permettre aux personnes les plus éloignées du marché du travail de retrouver une place au sein de la communauté. DéFI propose que les gardiens de la paix soient parmi les acteurs de cette brigade propreté en devenant des agents constatateurs/sanctionnateurs.
Sanctions pollueurs-payeurs : Garantir la propreté, c’est garantir la sécurité et renforcer le sentiment de bien-être public. Nous sommes les premiers usagers de l’espace public et les premiers responsables en cas de dégradation. DéFi mène une politique de tolérance zéro envers les incivilités. C’est pourquoi, nous voulons renforcer la responsabilisation des citoyens via un système de répression qui consiste à sanctionner tout pollueur (pollueur-payeur). Tout constat d’infraction doit être suivi de sanctions, et installer des caméras mobiles à proximité des zones critiques renforce cette mesure. Elle permettra aux agents sanctionnateurs de retrouver plus facilement les auteurs de ces incivilités.
Sensibilisation à la propreté dans les écoles communales : Éduquer les citoyens dès le plus jeune âge à une consommation éco-responsable et les sensibiliser aux incivilités tout au long de leur parcours éducatif et pédagogique est primordial. La formation civique est inhérente à l’évolution environnementale de la commune. En adoptant un comportement positif et responsable, chacun de nous a le pouvoir d’influer positivement sur la qualité de vie d’Ixelles. Cela commence dans les écoles communales, par une campagne de sensibilisation et d’information non seulement sur les comportements à adopter en société, sur l’importance du triage des déchets mais également sur la responsabilisation individuelle de chacun dans la vie communale.
Réappropriation de l’espace public par les citoyens via les comités de quartier : Défi s’engage à offrir une participation plus active en matière de propreté et d’esthétisation de l’espace public pour les résidents de la commune via une réappropriation de l’espace public par les comités de quartier. Il en existe une vingtaine à Ixelles. Il est dès lors primordial de revaloriser la place de ces comités car ils permettent de faire part de constats ou recommandations, de créer des liens et de la solidarité entre voisins, et ainsi participer à l’amélioration du quartier. La participation citoyenne au niveau local a une valeur significative qui permet de remettre le citoyen au cœur des décisions, de faire entendre sa voix et de lui permettre d’énoncer des initiatives porteuses de changement et de construction des politiques publiques.
Campagne de sensibilisation à l’application “Fix my street” : Vous arrive-t-il de vous rendre au travail ou simplement de vous balader et de faire le constat de poubelles qui trainent par terre, de déchets ou d’encombrants étalés sur l’espace public, de végétations gênantes, de rues mal éclairées, de marquages routiers illisibles ou encore de trottoirs et de pavés endommagés ? La plateforme internet et mobile Fix My Street permet aux citoyens de signaler tout incident de ce type ayant lieu dans votre quartier. En signalant l’incident, la commune est informée et agit, dès réception, en vue de résoudre celui-ci. DéFI soutient la mise en place d’une campagne communale de sensibilisation à cette application afin d’en généraliser son utilisation.
Davantage de toilettes publiques : Améliorer l’accès aux toilettes publiques est une demande récurrente émise par les habitants. Défi s’engage à multiplier l’installation de toilettes publiques (augmentation du nombre de sanitaires propres et gratuits, des uritrottoirs, des toilettes publiques accessibles aux PMR, etc).
Plus de moyens pour lutter contre les déjections canines sur les trottoirs : Si la protection des animaux est bien une marque de fabrique de DéFI, ce n’est pas pour autant que nous tolérons leurs déjections dans nos rues ! Ici aussi, nous désirons prendre des mesures en plus des sanctions in situ. Nous proposons que les sachets à déjection soient toujours disponibles et nous désirons aussi mettre en place des moto-crottes pour nettoyer nos trottoirs de ces éléments peu ragoûtants!
Interventions anti-TAGs efficaces : DéFi s’engage à préserver un environnement propre et sécurisé. Ainsi, les interventions anti-tags doivent être remises au centre des priorités. Tout graffiti effectué sur l’espace public nécessite un accord préalable des autorités locales. En dehors de ce cadre légal, les graffitis sont sévèrement sanctionnés. Un tag entraîne un autre et le faire disparaître au plus vite est nécessaire pour éviter leur propagation. Tout citoyen a la possibilité de faire le constat d’un tag illégal, vous pouvez le signaler directement auprès des autorités via le service de la Propreté publique de la commune. L’intervention de la brigade anti-tag s’est montrée efficace. Dès le constat, elle intervient dans les 24h. Toutefois, il est important de sensibiliser les Ixellois.es à constater les tags afin qu’ils puissent être enlevés rapidement.
Redéfinir les compétences en matière de propreté : Pour plus d’efficacité, il est primordial de clarifier, redéfinir et responsabiliser (en ce compris financièrement) les rôles et missions de chacun des acteurs actifs dans l’entretien de l’espace public bruxellois en vue de mieux conjuguer leurs différentes actions. DéFI propose de transférer intégralement le nettoiement et l’entretien des voiries régionales vers les communes et leur confier les ressources nécessaires, comme prévu initialement dans le volet intra-bruxellois de l’accord institutionnel pour la sixième réforme de l’État du 11 octobre 2011. Il faut donc demander à la région de limiter les missions de service public de l’Agence Bruxelles-Propreté à la collecte, au tri et au recyclage des déchets ménagers. Le reste de l’entretien sera donc du chef de la commune qui pourra agir de manière quotidienne, efficace et ciblée.
Sécurité
La sécurité à Ixelles s’est considérablement dégradée ces dernières années. Dans certains quartiers, on parle de voitures brûlées, de fusillades, de règlements de compte et de trafic de drogue. Ceci est assez symptomatique des grandes villes belges et les raisons doivent certainement être recherchées au niveau fédéral où les majorités successives ont désinvesti dans la sécurité et la justice. Le résultat de ces décisions politiciennes et électoralistes est visible à présent sur le terrain et Ixelles ne fait pas exception. Malheureusement, nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’attendre que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités car des réformes nécessaires dans de nombreux domaines comme la justice tardent à arriver. Ixelles a dès maintenant besoin de davantage de moyens pour la prévention et la sécurité !
Nos propositions
Plan stratégique de prévention et de sécurité : La sécurité à Ixelles est une préoccupation majeure qui impose une vigilance accrue et une stratégie globale face aux défis croissants de l’espace public ixellois. Les lacunes de l’Etat fédéral dans l’accomplissement de ses missions régaliennes en matière de sécurité incitent DéFi à instaurer un Plan stratégique de prévention et de sécurité basé sur des données représentatives et objectives permettant de déterminer où, quand et comment l’action est nécessaire. Ce Plan stratégique de prévention et de sécurité sera donc précédé d’un état des lieux de la prévention et de la sécurité à Ixelles, et permettra progressivement de mettre en place une stratégie adaptée aux besoins propres de chaque quartier. Dans ce plan, DéFI propose de développer un système de caméras « intelligentes », reposant sur une capacité d’intervention rapide et décentralisée là où cela s’impose, notamment pour lutter contre les incivilités.
Sécurité dans l’espace public – “Lieux de sécurité” : Pour garantir la sécurité dans l’espace public, nous devons maintenir un équilibre entre les différentes politiques de prévention, de dissuasion et de répression. Pour DéFi, cette politique globale de sécurité passe par des espaces publics entretenus, des rues suffisamment éclairées, une cohabitation harmonieuse entre les différentes cultures et nationalités habitant à Ixelles, l’absence de regroupements ou de zones de squattage et par une politique de prévention de la délinquance. Pour préserver cet environnement paisible et sûr, DéFi propose d’instaurer des “Lieux de sécurité”. Certaines communes ont déjà mis en place cette initiative en collaboration avec des commerçants du quartier. Elle permet à toute victime de menace présente ou imminente et/ou de harcèlement de rue de se réfugier dans un lieu sécurisé et garanti à cet effet. Ces lieux sont reconnaissables via un logo.
Politique “Zéro harcèlement” et parcours genrés : On parle de harcèlement dès qu’une personne présente un comportement intimidant, insistant, irrespectueux, humiliant, insultant, voire menaçant envers toute autre personne quelle que soit son genre, son orientation sexuelle, sa couleur de peau ou sa situation de handicap. Ce type de comportement est sévèrement puni et DéFI défend à cet égard une politique zéro harcèlement. Le harcèlement a un impact sur la liberté de mouvement et ce, principalement pour les femmes et les personnes LGTBQI+. Il impose une crainte de sortir à certaines heures spécifiques, de porter certaines tenues, de se déplacer accompagné ou encore la peur de fréquenter certains quartiers. DéFI souhaite renforcer les campagnes de sensibilisation, d’éducation aux enjeux du harcèlement de rue et de déculpabilisation des victimes et intégrer la dimension de genre dans l’espace public via la mise en place de parcours genrés.
Augmenter les moyens et améliorer le déploiement de la police de proximité : Il est primordial de rétablir et de renforcer la relation des citoyens avec la police de proximité. Le sous-financement de ces structures a certes contribué à cette érosion mais il n’en demeure pas moins que la police de proximité est celle qui connaît le mieux les réalités du terrain et qui est la plus apte à garantir la sécurité des quartiers. Pour perfectionner ses capacités d’interventions, DéFi propose d’augmenter les moyens et d’améliorer le déploiement de la police de proximité, notamment par des patrouilles de police, en développant, par exemple, de nouvelles formations de gestion de la violence, qu’elle soit liée au genre, à l’orientation sexuelle ou encore à l’origine ethnique, ainsi que des formations renforcées pour lutter efficacement contre le trafic de drogue.
Renforcer le rôle des gardiens de la paix : Se sentir en sécurité dans son propre quartier ne devrait pas être un luxe mais devrait être un droit pour chaque citoyen et un devoir pour chaque gardien de la paix. Le caractère dissuasif de leur présence sur le terrain contribue conséquemment à la tranquillité du quartier. Nous devons renforcer leur rôle d’intermédiaire et de coordinateur tant au niveau de la prévention des incivilités que des violences. Nous proposons également de mettre en place une formation permettant aux gardiens de la paix de devenir, après la réussite d’examens, agents de police au sein de la zone de police.
Renforcer la lutte contre la toxicomanie : La question de la consommation et la vente de stupéfiants crée une flambée de violence meurtrière dans la capitale et pose de nombreux problèmes de sécurité au sein de plusieurs quartiers notamment à Flagey. DéFI entend se montrer intransigeant afin de lutter contre la toxicomanie, le deal de rue et principalement les réseaux de ventes et les nuisances qu’ils engendrent. DeFI veut faire de la lutte contre les réseaux de ventes de stupéfiants, l’une des priorités du plan zonal de sécurité. Toutefois, DéFI ne considère pas que la pénalisation de la consommation soit une réponse aux nuisances engendrées par celle-ci. DéFI propose, dès lors, la mise en place d’un système d’accompagnement et de raccrochage socio-sanitaires des toxicomanes ainsi qu’un plan de réduction et de lutte contre la consommation en rue via : (1) la réflexion sur l’installation d’autre salles de consommation à moindre risques ; (2) l’implantation de Steribox et (3) la mise en place d’un plan de lutte contre la consommation de drogues en rue.
Lionel Lammens, 7ème de la liste Les Engagés (5 octobre 2024)
Merci d’abord pour votre message et pour l’intérêt que vous continuez à porter à la chose publique.
Notre tête de liste Geoffroy Kensier est fort pris, néanmoins je peux vous proposer encore mieux : nous organisons justement, Geoffroy et moi, un petit salon politique chez moi ce mercredi 9 octobre, je vous propose donc de venir lui poser ces deux questions de vive voix, et d’obtenir des réponses concrètes !
Bien cordialement,
Lionel Lammens
Geoffroy Kensier, tête de liste Les Engagés (5 octobre 2024)
Propreté sans compromis ! Des actions rapides, des rues impeccables, et une lutte sans relâche contre les déchets clandestins.
Faisons briller Ixelles !
Mettre en place un Plan communal de propreté avec des indicateurs précis d’évaluation et un monitoring permanent, évaluer l’opportunité de privatiser le nettoyage dans certains lieux critiques et à certains moments ;
Renforcer les effectifs et les moyens du service de la « Propreté publique », réorganiser leur présence sur le terrain notamment dans les secteurs très fréquentés pour qu’il y ait un nettoyage systématique les week-ends et le lendemain des jours fériés et de beau temps ;
Mettre en place des Comités propreté
Organiser régulièrement, dans chaque quartier, des « comités propreté » pour écouter et trouver des solutions pérennes aux problèmes de propreté publique ;
Encourager l’utilisation de corbeille en plastique dur pour les sacs blancs ;
Mettre en place des dispositifs plus rapides et plus efficaces de nettoyage avec des sanctions effectives et dissuasives, organiser régulièrement des opérations « coup de poing » ;
Lutter efficacement contre les dépôts clandestins notamment mais pas seulement à proximité des bulles à verre, par un système de caméra et d’alerte enclenchant un nettoyage rapide, prévoir plus de poubelles à proximité des bulles à verre et sanctionner les incivilités ; enterrer les bulles à verre;
Rationnaliser la présence de corbeilles publiques (en enlever à certains endroits et en ajouter à d’autres), placer des poubelles intelligentes et assurer la vidange régulière des autres poubelles publiques ;
Améliorer le service d’enlèvement des graffitis en facilitant la procédure pour les victimes (accord de principe pour l’effacement) ;
Entretien des trottoirs en les désherbant et en enlevant les déchets de chantier, de signalisation qui y trainent et nettoyage régulier des avaloirs;
Augmenter l’utilisation de l’application « FixMyStreet » et s’assurer du suivi des signalements ;
Mettre en place un réseau de toilettes accueillantes avec les commerçants ;
Organiser et soutenir des opérations de nettoyage « citoyen de printemps » des espaces publics par des volontaires ;
Organiser des formations spécialisées (Maître-Composteur, etc.) et des campagnes de sensibilisation des citoyens à la propreté publique, à la gestion des déchets et au tri sélectif, en ce compris au sein des écoles ;
Réduire la production de déchets par des mesures concrètes :
(1) Promouvoir l’autocollant « Stop Pub » sur les boîtes aux lettres;
(2) Développer une stratégie d’information systématique sur le « Zéro Déchet », en ce compris le tri, pour tout habitant et en particulier pour tout nouvel habitant ;
(3) Développer un réseau de formations « Zéro Déchet » (fabrication de produits d’entretien, fabrication de sacs réutilisables, …) au sein d’un réseau reconnu ;
(4) Rendre les évènements organisés par la commune et/ou soumis à autorisation communale « Zéro déchet » (ex. : ustensiles alimentaires réutilisables, tri des déchets, gobelets réutilisables, …) ;
(5) Dans les écoles, sensibiliser les élèves au réemploi, à la réparation et au partage ainsi qu’au tri des déchets ;
Promouvoir la démarche « Zéro déchet » au niveau des ménages et des services communaux selon trois axes :
(1) Réduire les déchets produits par la commune et le CPAS ;
(2) Entrer dans le processus de labellisation « entreprises éco-dynamiques » – Label Ecodyn » de Bruxelles-Environnement ;
(3) Développer des actions de promotion du « Zéro Déchet » vers le citoyen et maximiser le réemploi et le tri.
Sécurité – Prévention urbaine
Sécurité pour toutes et tous : plus de présence sur le terrain, des caméras là où il faut, des actions de prévention.
Une commune qui vous protège, jour et nuit.
Mener un audit afin d’identifier, avec les habitants, les sources d’insécurité comme certains lieux jugés à risque, et les aménager en conséquence (ex. éclairage public, signalisation routière, marquage au sol, végétation non entretenue), permettre à toutes et tous notamment aux jeunes, aux femmes et aux personnes LGBTQIA+ de circuler en toute sécurité ;
Installer des caméras pour accroître la sécurité des lieux plus sensibles ;
Renforcer la présence et la visibilité de la Police de proximité dans nos rues en augmentant notamment le nombre de policiers circulant à vélo (bikers) et en renforçant les liens entre les policiers et les gardiens de la paix ;
Développer l’utilisation de FixMyStreet auprès des gardiens de la paix (comme à Berchem et Schaerbeek) pour signaler les incidents et dangers potentiels, et les régler le plus rapidement possible avec les services concernés ;
Lutter contre les trafics de drogues qui créent des zones de non-droit en pérennisant les « zones prioritaires de déploiement » dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Encourager la collaboration avec les associations en charge des programmes de diminution des risques auprès des consommateurs de drogues ;
Favoriser et soutenir le travail du secteur associatif qui vient en aide aux sans-abris comme l’accès à des douches ainsi que la possibilité de faire des lessives ;
Rendre plus systématique l’application de la loi sexisme du 22 mai 2014 afin que les formes de harcèlement sexuel de rue commis dans l’espace public soient poursuivies ;
Lutter contre les agressions, combattre les incivilités et les nuisances publiques (graffitis, détérioration, dépôts clandestins de déchets, tapage nocturne) par des sanctions administratives communales proportionnées ;
Garantir le respect des règles de sécurité routière dans nos rues, pour tous les usages (automobilistes, cyclistes, trottinettises, piétons) par des aménagements des voiries notamment à proximité des passages pour piétons mais également par des contrôles ;
Renforcer le Conseil de la nuit et le rôle des médiateurs de nuit chargés de pacifier les tensions existantes entre les habitants, les exploitants et les fêtards et de proposer des solutions acceptables et durables pour garantir le respect des règles du vivre ensemble;
Adopter une « Charte de bonne soirée » associant riverains, commerçants, associations de prévention, la commune et la police locale ;
Investir dans le secteur associatif en charge de la prévention ;
Promouvoir l’organisation de formation en matière de secourisme en partenariat avec des associations (ex. Croix-Rouge de Belgique), enseigner les « gestes qui sauvent » dans les écoles, clubs sportifs, associations et accroître le nombre de défibrillateurs dans les espaces publics.
Gautier Calomne, tête de liste MR-OpenVLD (5 octobre 2024)
Bonjour, toutes nos propositions en la matière (et elles sont nombreuses) sont sur http://mrvld.be.
Propreté
Rendre à Ixelles la propreté qu’elle mérite
Ixelles est sans aucun doute la plus belle commune de Bruxelles mais le constat est sans appel : ces six dernières années, l’insalubrité s’est installée dans notre commune laissant la majorité en place indifférente. Pour les Ixelloises et les Ixellois ainsi que celles et ceux qui participent à son développement, Ixelles doit redevenir propre et agréable, c’est une priorité absolue, car c’est la mère de toute les politiques. Vivre en société commence par le respect de son environnement direct et de l’autre. La propreté de l’espace public est à la base d’un cercle vertueux. Plus le cadre de vie est propre et agréable, plus nous sommes incités à respecter l’espace public et nos concitoyennes et concitoyens. A contrario, une commune insalubre, taguée, où les poubelles jonchent les rues et où les dépôts clandestins sont légion, favorise les incivilités et l’insécurité. Nous ne pouvons donc envisager une ville sûre, où il existe une réelle cohésion, ni de politique environnementale ambitieuse, sans commencer par rendre nos quartiers propres. Soyons clairs : le retour de la propreté passera par de l’autorité dans la lutte contre les incivilités et par des nouvelles politiques innovantes. Nous voulons investir pour faire du beau à Ixelles tout en appliquant strictement des sanctions plus élevées et dissuasives pour celles et ceux qui salissent nos rues et nos quartiers.
Nos propositions
Objectif 0 sac poubelle sur les trottoirs, en réformant le système de dépôt et de collecte des poubelles et en investissant enfin massivement dans des grands containers de tris enfouis ou en surface en priorité dans les quartiers commerçants.
Lancement, dès le premier jour de la nouvelle législature, d’un grand plan de détagage de la commune, rue par rue, assorti d’un cadre répressif.
Détagage systématique des propriétés publiques dans les 24 heures (Maison communale, écoles, bibliothèques, CPAS, Faculté d’architecture sur la place Flagey, de l’Abbaye de la Cambre…) et pose de produit anti-tag chez les privés.
Instauration d’une brigade d’agents constatateurs qui quadrille la commune en continu pour lutter contre les incivilités en partenariat avec la police.
Augmentation des amendes sanctionnant toutes les incivilités avec un réel suivi du recouvrement des montants dus.
Campagne d’affichage pour sensibiliser les propriétaires canins au ramassage des déjections et à l’obligation de porter deux sachets de ramassage lors des promenades et renforcement des sanctions financières en cas de flagrant délit.
Information et simplification de la procédure d’enlèvement des encombrants à domicile, en particulier en ce qui concerne les immeubles à appartements multiples.
Déploiement massif de nouvelles poubelles, en ce compris des poubelles intégrant le tri des déchets, qui empêchent les dépôts clandestins.
Amélioration et développement du maillage des bulles à verre sur le territoire de la commune et vidage plus régulier de celles-ci afin d’éviter qu’elles débordent et entraînent des dépôts sauvages à l’extérieur.
Mise en place d’un numéro communal permettant de signaler des incivilités et dépôts clandestins avec assurance d’une solution le jour même.
Renforcement de l’initiative régionale FixMyStreet et étude de la pertinence de la mise en place d’un numéro communal.
Entretien au quotidien des espaces verts afin d’éviter que ceux-ci ne se transforment en dépôt d’ordures.
Désherbage et entretien systématique des trottoirs et voiries pour lutter contre la dégradation de l’espace public.
Sécurité
Faire d’Ixelles la commune la plus sûre de Bruxelles
Depuis le début de la législature, la criminalité à Ixelles n’a cessé d’augmenter. En 2023, la police dénombrait près de 20% de crimes et délits supplémentaires par rapport à 2018. Cette hausse de l’insécurité et de l’impunité dans notre commune doit cesser. Le retour de la sécurité à Ixelles doit être une priorité. Ixelles est une commune bouillonnante le jour et dynamique la nuit. Il est indispensable que la sécurité de toute notre population et de celles et ceux qui jouissent des activités de notre commune soit assurée partout et tout le temps. Nos politiques publiques doivent être à la fois justes, fermes et dissuasives. Nos forces de police et de secours (pompiers, SAMU…) doivent être mises en avant, respectées et soutenues. Il est temps de taper du poing sur la table et de réaffirmer l’autorité des pouvoirs publics face aux délinquants.
Nos propositions
Tolérance zéro pour le trafic de drogues : lutte sans concession et poursuite des dealers 24h/24 et 7j/7 dans tous les quartiers.
Développement des synergies avec l’ensemble des organismes de soin et de sécurité pour prendre en charge les personnes sous influence dans l’espace public.
Ouverture d’un nouveau commissariat de police de proximité dans le quartier de l’Hôpital d’Ixelles et extension des horaires d’ouverture des commissariats Boondael et Lepoutre.
Redéploiement des agents de quartier et des bikers dans les zones sensibles de la commune.
Réaffectation d’une partie du personnel communal pour renforcer les brigades d’agents de la paix.
Installation de caméras intelligentes dans les zones sensibles pour permettre de mieux intercepter et sanctionner les fauteurs de troubles.
Doublement du nombre de médiateurs de nuit et renforcement de leur collaboration avec les agents de police.
Création d’un label « Safe Bar » pour lequel les cafés et bars doivent remplir des critères objectifs et prouver un engagement minimum en termes de sécurité pour chacune et chacun.
Renforcement de la présence policière de proximité dans tous les quartiers d’Ixelles, en affirmant la spécificité d’Ixelles au sein de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles.
Sécurité absolue dans l’espace public pour toutes et tous, particulièrement les femmes, les personnes LGBTQIA+ ainsi que celles et ceux qui peuvent être exposés à des situations de harcèlement et de violence à tout instant du jour et de la nuit notamment en améliorant l’éclairage public nocturne et en offrant la possibilité de demander aux chauffeurs de bus de s’arrêter entre deux arrêts après 19h00.
Formation systématique du personnel de police et de la commune en ce qui concerne les violences sexistes et sexuelles, LGBTIQI-phobes, racistes et antisémites.
Plan de sécurisation de l’ensemble des bâtiments communaux accueillant des enfants.
Renforcement de la sécurité routière aux abords des écoles et des crèches.
Augmentation du montant des sanctions administratives dans le cadre des plafonds légaux.
Soutien et encouragement à la création de nouveaux partenariats locaux de prévention (PLP) au sein des quartiers problématiques.
Gilles Marot, tête de liste PTB (5 octobre 2024)
Deux sujets sur lesquels il est difficile de répondre en un tweet. Pour la propreté on veut des containers dans les quartiers, perso jpp des poubelles à l’intérieur. Pour la sûreté la mesure n°1, c’est des agents de terrains, une présence dans la rue et des antennes de quartier.
Bertrand Wert, 9ème de la liste Ecolo (9 octobre 2024)
Cher Pierre Yves,
Merci pour votre contact et votre interpellation et voici nos réponses à vos questions.
Comment expliquer la détérioration de la propreté et de la sécurité à Ixelles au cours des années écoulées ?
Les constats
Sur la détérioration de la propreté :
Trop souvent, le travail des services publics de propreté n’est pas respecté à cause d’actes d’incivisme de toutes sortes (tags, jets de mégots de cigarettes, poubelles sorties au mauvais endroit ou au mauvais moment, dépôts clandestins, bouteilles vides abandonnées par terre après des sorties, …).
Du fait de l’augmentation des RB&B les gens sortent les poubelles car ils n’y prêtent pas attention
Depuis la COVID les gens vivent plus dehors
Certaines populations en grande difficulté sociale et économique se retrouvent sans logement et, malgré nos efforts, vivent en rue
Sur la détérioration de la sécurité :
Il faut insister sur le fait que les enjeux de la sécurité sont multiformes et qu’elle ne concerne pas seulement celle des biens et des personnes, mais doit aussi s’étendre vers la sécurité routière, ou face aux violences sexistes et sexuelles mais aussi vers l’insécurité sociale.
Notre Bourgmestre est sur le terrain, chaque fois qu’une situation l’impose, pour prendre les mesures nécessaires et gérer les problèmes d’insécurité. A Ixelles comme ailleurs, ces problèmes sont multiples : violences intrafamiliales, vols, cambriolages, agressions en rue, gestion de certaines manifestations, etc.
Le trafic de drogue est devenu le plus présent et le plus complexe de ces phénomènes… L’argent facile lié à ces trafics expose une partie de notre jeunesse.
La consommation de certaines drogues crée des assuétudes qui mettent certains consommateurs dans des états dangereux totalement déplorables. Certaines drogues provoquent aussi une violence intolérable et une insécurité qui est exactement l’inverse de notre modèle de ville.
Notre Bourgmestre a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme et à agir, il a été le premier Bourgmestre à alerter sur l’arrivée d’armes à feu dans nos quartiers. Il faut coopérer avec toutes les autorités du pays pour combattre ce phénomène.
Tour d’abord il faut se méfier du ressenti et des échos faits dans les médias.
En effet, d’après un récent article de l’Echo, il est important de noter que dans 72% des communes belges, la criminalité globale a diminué sur les 10 dernières années, dont Ixelles. Autrement dit, quand le MR était pleinement aux affaires il y a 10 ans, c’était pire !
« L’Echo a travaillé sur la base du nombre de délits enregistrés par les services de police et compilés par la police fédérale, et de les rapporter, commune par commune, en rapport avec la population. Ce qui donne un bel indicateur sur le travail de la police et la politique pénale. »
Cependant comme le dit l’Echo « c’est à Bruxelles que la situation semble le plus déraper, avec quatre communes (Saint-Gilles, Bruxelles-ville, Saint-Josse-ten-Noode et Ixelles) qui figurent dans le “top 5” des communes comptant le plus de délits enregistrés par habitant. Les soucis bruxellois sont bien connus : un manque de policiers dans la zone Midi, un sous-effectif et des problèmes de gouvernance au parquet de Bruxelles – ce dernier n’a pas répondu à nos sollicitations – et, surtout, l’essor dramatique du trafic de stupéfiants amenant son lot de violence ». Et c’est là que le soutien des autorités fédérales est essentiel.
Voir aussi le rapport Police fédérale – DGR/DRI/BIPO 2000-2023
Et nous le constatons sur le terrain avec :
Une explosion du trafic de drogue connu depuis l’après COVID : grande précarité. Il y a aussi un phénomène d’augmentation très importante de la consommation de drogues dure dans tous les milieux sociaux économiques et à tous âges
Il y a un phénomène qui se développe dans toutes les villes européennes + apparition d’armes pour bagarre entre bandes rivales de dealers lié à l’invasion par les cartels internationaux, avec deux effets
Paupérisation de certaines populations et notamment de la jeunesse qui tombe dans les trafics
Les gens qui vivent dans la rue consomment de plus en plus des drogues dures pour supporter leur condition de vie extrêmement difficile
Les structures d’accueil sont souvent saturées
Les réponses apportées par les différentes polices sont en partie plus adaptées
Il y a un héritage des précédentes coalitions au fédéral des droites conservatrices qui ont diminué les effectifs de police
Sous le gouvernement Michel, le budget de la police fédérale a commencé par baisser de 80 millions d’€ entre 2014 et 2015, soit 4,5%,
puis il a remonté fortement après les attentats de Paris de novembre 2015 et de Bruxelles en 2016. Soit une augmentation globale de 18% sur toute la période. Il a ensuite augmenté à nouveau de 27% entre 2018 et 2023.
La dotation fédérale aux zones de police locales a augmenté de manière assez stable de 8% sous le gouvernement Michel. Elle a ensuite augmenté de 12% entre 2018 et 2023.
Les effectifs policiers, locaux et fédéraux, sont restés similaires en début et fin de coalition, malgré des variations importantes au cours de la période : 1500 postes de policiers fédéraux ont été supprimés entre 2015 et 2017 avant d’être réintégrés. Les effectifs ont à nouveau augmenté de manière progressive après 2018.
Sur l’insécurité routière avec l’augmentation du partage des rues par de nouveaux usagers (piétons, vélos, trottinettes…) le nombre d’accident avec des véhicules dont la taille et le poids ont grandi a augmenté
Nous n’avons pas attendu pour agir, des actions sont déjà mises en œuvre
Pour la propreté
Le nettoyage de tags gratuits
L’intervention des agents constatateurs
Les interventions dans les quartiers,
L’actions de contrôle et de sanctions sont organisées régulièrement avec la police à la demande du Bourgmestre.
On a augmenté de 18 le nombre de caméras de propreté depuis 6 ans
La Commune nettoie en priorité les graffitis injurieux, homophobes ou racistes avec une capacité de réaction immédiate, après que la police ait pu constater afin de dresser PV – service en question Enlèvement de graffitis – Tags | Ixelles
En plus de la répression, on essaye de trouver des solutions, nous proposons à des groupements de graffeurs de faire des zones d’expression et on est en négociation avec eux
L’échevin socialiste et son service de la propreté font beaucoup mais leurs ressources ne sont pas illimitées
Ixelles s’est portée volontaire pour être une commune test pour un nouveau processus de collaboration avec la région et Bruxelles-Propreté. La Commune a alors réalisé audit sur l’état général de la propreté sur son territoire dans le cadre de la stratégie régionale Clean.brussels
Plusieurs actions conjointes avec l’ABP, la zone de police et la commune, notamment à Matonge ou avenue de la Toison d’Or
Campagne de sensibilisation commune avec Forest et St-Gilles au sujet des encombrants (We See you)
Le service Qualité de la Vie a un marché public pour permettre des interventions contre les rats chez des particuliers de notre côté, la Commune utilise des graines contraceptives qui sont distribuées aux pigeons pour en maintenir la population à un niveau raisonnable. C’est une solution pionnière en Europe, et Vivaqua pourrait peut-être l’appliquer contre les rats.
Les quartiers proches du Bois de la Cambre ou du Cimetière d’Ixelles sont particulièrement touchés par les dégâts causés aux sacs poubelles par les animaux (renards, pies, corneilles…).
Face à cela, la Commune a réalisé une campagne en 2020 pour inciter les habitants à se doter gratuitement auprès de la Commune de poubelles rigides pour les déchets ménagers.
Cette incitation s’est ensuite élargie à l’ensemble de la Commune, et promue aux divers événements où la PP a tenu un stand.
Chaque année, le service organise la fête de la propreté en septembre (jour du cleanup day). Il est proposé aux participants de réaliser un ramassage de déchets dans leur quartier et de rejoindre les équipes sur la place sainte croix pour un drink, un spectacle et des jeux.
Action programmée pour mi-2020 (à vérifier) avec distribution de cendriers et de flyers, répétée en juillet 2024.
Mobilisation des ixellois pour le ramassage des mégots pour leur recyclage – Tenue de stands de la PP à chaque grand événement communal (brocantes, fêtes d’école…) – Campagne commune avec Forest et Saint-Gilles
La mise en place de peines alternatives : au lieu de payer une amende, les contrevenants ont la possibilité de suivre une session d’information sur les règles de propreté et la bonne gestion des déchets. En 2023, le service a l’intention d’étendre les peines alternatives en proposant également l’accompagnement d’un balayeur sur le terrain.
En 2022, le service a organisé des ateliers de sensibilisation sur la propreté dans les écoles primaires Ixelloises en collaboration avec le service de l’instruction publique. Le service a également organisé un atelier de sensibilisation pour des primo-arrivants en collaboration avec l’asbl « Le Maître du Mot ».
Concernant les dépôts clandestins
La Commune a fait retirer des poubelles dans des endroits résidentiels car on s’est rendu compte que cela attire plus de dépôts clandestins que de poubelles.
Afin de s’attaquer à la problématique des dépôts clandestins, le service a loué des caméras de surveillance jusqu’en 2020. Bien que les résultats fussent prometteurs, le service a dû abandonner ce projet en raison de restrictions budgétaires. L’année dernière, le service a obtenu un subside régional pour la location de caméras en 2023 et 2024.
Grande campagne avec St-Gilles et Forest, financée par la région contre les dépots clandestins (We See You)
Concernant les toilettes publiques
Ixelles met des toilettes de bâtiments communaux à disposition du public. Plusieurs d’entre elles se trouvent dans les bâtiments communaux et elles sont gratuites et accessibles au public pendant les heures d’ouverture. En voici la liste: La Maison communale : chaussée d’Ixelles 168, La Bibliothèque francophone : rue Mercelis 19, La Bibliothèque néerlandophone : rue Sans souci 131, La Maison de quartier Malibran : rue de la Digue 10 et Le Centre sportif : rue Volta 18.
Nous avons fait installer des toilettes publiques temporaires sur la Place Flagey (un module sanitaire : avec toilettes, un lavabo) et dans la rue Stassart (toilettes chimiques) pour les publics défavorisés lors du Covid mais l’expérience a montré les limites du dispositif notamment pour ce qui concerne l’entretien
Mais il faut passer à la vitesse supérieure en concertation avec la région, la police et la justice. Nous le détaillons ci-dessous.
Pour le sentiment d’insécurité et l’insécurité
L’insécurité des biens et personnes
On a augmenté le budget à la prévention avec plus d’agents et de plans locaux de sécurité afin de faire travailler tous les partenaires ensemble
Création d’une cellule sans-abrisme dans l’administration, et soutien encore renforcé avec les associations spécialisées telles que Dune ou Transit spécialisées dans la prise en charge de ces publics
La police de proximité a été renforcée et est sur le terrain 24h/24h et 7j/7j
Nous avons créé une cellule « ordre public » qui réunit tous les services communaux mensuellement pour travailler sur les points noirs par quartiers
Organisaitons de réunions citoyennes par quartier (Saint Boniface, Tulipe, Rue Gray, Châtelain, hôpital, Matonge, Keyenveld…) par aborder les situations spécifiques
Rencontres avec la commissaire nationales aux drogues, Ine Van Wymersch et avec les ministres fédéraux de l’intérieur et la justice
Projet pilote de patrouilles sociales EMUT avec notre zone de police
Mobilisation de la brigade canine située dans le quartier cimetière d’Ixelles pour des tournées préventives
Nous avons insisté par la création d’un Hotspot Matonge qui s’inscrit dans la stratégie régionale pour renforcer la présence des services publics dans certains quartiers
Sur l’insécurité routière
Ixelles première commune à sortir un plan de sécurité routière en 2021
30 km/h : un humain percuté par un véhicule à 50km/h a beaucoup plus de chance de décéder. Depuis 2021 en région bruxelloise : -15% de piétons blessés et – 30% d’automobilistes blessés.
Tendance confirmée par les interlocuteurs du monde hospitalier (source : Bruxelles Mobilité – 2024)
Espace carrossable bruxellois saturé : embouteillages, difficulté de parquer pour les riverains et mauvaise qualité de l’air (notamment autour des écoles)
Faire une place plus importante dans l’espace public pour transports en commun, vélo et marche : 889 arceaux vélos supplémentaires + 100 vélo box
Augmentation de l’usage du vélo dans les espaces aménagés dans le cadre du Plan de Mobilité Flagey :
av. du Général de Gaulle : +20% entre Flagey et Abbaye de la Cambre
Chaussée de Vleurgat (mise à sens unique vers Louise avec contre sens bus + vélos vers Flagey) : + 12% (de Louise à Flagey) +4% (de Flagey à Louise)
Rue Gray (mise à sens unique vers Louise avec contre sens bus + vélos vers Jourdan entre les deux ponts) : +14%(de Jourdan à Flagey), +29% (de Flagey à Jourdan).
Encadrer les trottinettes (143 drop zones, vitesse bridée)
18 nouvelles stations cambio, Ixelles commune la mieux dotée en emplacements Cambio/habitants
Pistes et itinéraires cyclables, plan de circulation pour diminuer le trafic de transit
Sur la tranquillité publique à Ixelles
Augmentation du nombre de bikers (de 17 à 22)
Augmentation du nombre de Buurtregisseur de 1 à 4
Création d’un règlement terrasse + d’une patrouille « tapage nocturne »
Augmentation du temps de la présence des médiateurs de nuit
Conseils de la nuit Ixelles + marches exploratoire + création d’une cellule ordre public (réunions mensuelles multi-services)
Sur les violences sexistes et sexuelles – la mobilisation « Balance ton bar » et ses suites :
Diagnostic intersectionnel du vécu des femmes et personnes sexisées dans le milieu festif
Financement d’un projet « Code de la Nuit » pour le cimetière d’Ixelles dans le cadre du CDQ Petite suisse
Ouverture de deux locaux EVA pour prise en charge adaptée des victimes de VSS ou VIF dont un local au commissariat du cimetière d’Ixelles
Nos propositions pour continuer à redresser les choses en plus de ce qui est déjà engagé
Sur la propreté
Insister sur le respect du travail des agents communaux
Réflexion globale sur l’extension ou modification des horaires de certains métiers comme police/prévention/propreté avec les agents constateurs. Car la plupart des infractions se passent la nuit
On fait des actions conjointes avec région, police et services de propreté locaux
L’organisation de 15 journées annuelles de Recyparks mobiles en collaboration avec la Région.
L’organisation de 5 journées supplémentaires de déchetteries mobiles 100% communales
Continuer à enterrer les containers partout où c’est possible
Ixelles va mettre en place le projet des horeca qui ont une toilette accueillante, c’est-à-dire financer les horeca qui acceptent de mettre leurs toilettes à disposition du tout le monde
Doublement du nombre d’agents sanctionnateurs de 10 à 20
Sur la sécurité
Son amélioration fait partie de nos priorités essentielles. Pour cela, en plus de ce que nous développons aujourd’hui, nous proposons de
Créer un OCAM (L’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace – OCAM – créé en 2006 pour répondre aux menaces terroristes) de la drogue
Saisir les biens et fonds des dealers plutôt que de les mettre en prison (d’où ils ressortent encore plus dangereux qu’en y entrant)
Développer des BTI (brigades territoriales d’intervention) à vélo la nuit
Entamer un vrai travail sur les shifts des horaires des agents de terrain. Les gens vivent de plus en plus la nuit et les horaires 9-17 majoritaires ne sont plus adaptés. On doit renforcer les équipes de police, prévention et propreté (dont agents constateurs) la nuit. Ce qui implique une négociation syndicale et une budgétisation salariale.
Connaissant votre amour pour notre belle commune, votre expérience d’homme de terrain avec une très grande expérience du monde politique, nous comptons sur votre soutien pour les 6 années qui s’annoncent.
Propreté et sécurité à Ixelles : les réponses des candidats bourgmestre
Il y a une semaine, je lançais sur mon blog une bouteille à la mer. Elle avait pour destinataires les 6 candidats au mandat de bourgmestre d’Ixelles, la commune belge où je vis depuis désormais 32 ans. J’aime Ixelles. J’y suis heureux et ma famille aussi. Ixelles a une âme, une histoire, un avenir. Et aussi des défis à affronter. Deux de ces défis sont la propreté et la sécurité. La saleté progresse dans nombre de rues de la commune, tout comme l’insécurité. Je me suis dit que le débat des élections communales du 13 octobre pouvait être l’occasion d’interroger les candidats bourgmestre sur ces deux questions.
5 des 6 candidats m’ont répondu ou fait répondre. Je les remercie. Il s’agit, dans l’ordre d’arrivée de leurs réponses, d’Alexandra Philippe (DéFI), Geoffroy Kensier (Les Engagés), Gautier Calomne (MR-VLD), Gilles Marot (PTB) et Christos Doulkeridis (Ecolo-Groen). Je n’ai malheureusement reçu aucune réponse de Romain de Reusme (PS-Vooruit), malgré mes relances. J’avais joint les candidats ensemble par un message sur X, relayant de cette manière mon post de blog du 3 octobre. Certains m’ont répondu de la même manière, d’autres via mon blog ou par mail.
Je livre plus bas les réponses reçues in extenso, là aussi dans leur ordre d’arrivée. Elles font apparaître des différences, tant sur l’analyse des raisons concourant à l’affaissement de la propreté et à l’insécurité dans la commune que sur les propositions émises par les candidats pour y remédier. C’est ce que je cherchais : distinguer les aspérités des uns et des autres pour pouvoir faire un choix éclairé. Cela aidera l’électeur que je suis au moment de voter dimanche prochain 13 octobre. Et peut-être aussi celles et ceux des Ixellois qui liront ce post d’ici lors.
De ma vie politique passée, j’ai retiré l’absolue conviction que le débat non seulement est utile mais nécessaire. Tranché souverainement par les électeurs, il exige ensuite de passer de la parole aux actes. C’est ce dont Ixelles a besoin.
Adurno Cristobal, dernier de liste DéFI (3 octobre 2024)
Bonsoir ! Je vais répondre pour DéFI, ayant rédigé une partie conséquente du programme. L’insalubrité à Ixelles est due à la conjonction de deux facteurs: 1) des chocs structurels durant la mandature et 2) l’inaction de la majorité, avec un bourgmestre affirmant qu’on ne saurait le tenir responsable pour les incivilités des Ixellois.e.s [sic]. Une étude menée par la région révèle que depuis le Covid et la résurgence de l’inflation, il y a eu des changements d’habitudes avec une préférence plus marquée pour les festivités en plein air, une hausse du sans-abrisme et des assuétudes, qui ont contribué d’une augmentation conséquente des incivilités liées à la propreté. D’ailleurs une enquête de 2021 menée par la police établit que la seconde préoccupation des Ixellois.e.s en matière de sécurité ont trait à la propreté.
Si gouverner c’est prévoir, la majorité n’a même pas réagi. En effet, si le budget alloué à l’hygiène public a augmenté durant la mandature, c’est presque exclusivement pour venir compenser la hausse conséquente du coût du personnel (indexation, revalorisation barémique, etc.), tandis que l’échevin de la propreté [sic], lors de multiples interpellations en conseil, s’est systématiquement contenté de litanies énumérant tous les dispositifs en place, sans jamais réaliser que ceux-ci sont inadéquats. Du reste, un parangonnage réalisé par l’IBSA établit qu’Ixelles dépense 53% de moins par habitant que la ville de Bruxelles en hygiène et santé publique, alors que celles-ci ont la même densité Horeca. Ixelles devrait dépenser 8m en 2024 en hygiène publique, comparé à des dépenses ordinaires de 270m.
Ce qui pousse à conclure qu’à Ixelles, la saleté est un choix politique. DéFI s’engage à doubler le budget de la propreté à 16m pour permettre d’avoir un dispositif et une infrastructure adaptée aux changements structurels susmentionnés. Inter Alia une augmentation des agents (y compris constatateur), l’installation là où c’est possible de containers enterrés, une plus grande fréquence de passage, et diminuer transférer les zones où l’ABP est (in)compétente aux services communaux (en essayant d’obtenir un transfert corrélatif des moyens financiers).
Par rapport à l’insécurité, le constat est plus nuancé selon le type de criminalité. L’essor marqué du narco-banditisme est totalement exogène à la commune, et ne peut être endigué qu’au niveau fédéral et supranational compte tenu de son ampleur et niveau de sophistication. Mais quid des faits criminels plus courants tels que les pickpockets de la place du Luxembourg, les cambriolages et le harcèlement de rue ? D’après un parangonnage réalisé par l’Echo, il apparaît que les faits criminels ont augmenté de 16% entre 2018-23. Tandis qu’à Etterbeek, commune comparable à bien des égards, ils ont diminué… Pire, Ixelles compterait presque 50% en plus de faits criminels par habitant que Schaerbeek… Le bourgmestre arguera sûrement qu’Ixelles est une commune de passage, ce qui explique ce chiffre.
Penchons-nous alors sur ce qu’a fait la majorité. Il serait légitime qu’une commune de « passage » dispose d’un dispositif de police plus important. Pas selon la majorité actuelle. La dotation de sa zone de police rapportée au nombre d’habitant est inférieure de 22% à la moyenne de l’agglomération. Pire, l’évolution de celle-ci lors de la mandature a été inférieure à l’inflation… en d’autres termes, la majorité a cru bon de procéder à une diminution réelle de sa dotation. DéFI s’engage à refinancer la zone de police pour compenser pleinement l’inflation.
Qu’est-ce qui nous distingue des autres partis de l’opposition? C’est que là où ceux-ci font des promesses (parfois mutuellement exclusives), nous avons été les seuls à chiffrer et financer toutes nos propositions. A contrario, le MR promet des dépenses fiscales (centimes PRI, IPP, redéfinition des zones de stationnement), que nous supputons bien supérieures à 10 millions d’euros, alors que la situation budgétaire est grave. À cela s’ajoute de nombreuses promesses en matière de dépenses en sécurité et propreté, mais avec des pistes de financement très vagues et sans que jamais rien soit quantifié ou objectivé. Pourtant, cet axe conservateur prétend également diminuer la dette. Apparemment les socialistes n’ont pas le monopole de l’argent magique.
Je vous invite à lire la partie « Ixelles mieux gérée » de notre programme qui comprend une analyse beaucoup plus étayée, large, et sourcée que ce que X permet. Me concernant, je suis un Ixellois tellement exaspéré par la saleté et un cadre de vie n’étant que l’ombre ce qu’il pourrait être (et on paye très cher pour ça), que j’ai passé des dizaines d’heures à lire des rapports, et collecter des données, et finalement rejoindre la section ixelloise de DéFI alors que je n’ai aucun lien personnel ou professionnel avec la politique ou l’administration.
https://www.defi-ixelles.be/_files/ugd/ad2dca_a7d38b1c16e844a1b7b92113f04d986c.pdf
Propreté
Les rues de notre Commune sont sales malgré les passages des employés communaux. Quand on ne slalome pas entre les poubelles et les déchets, ce sont les mauvaises herbes et les orties qui nous empêchent de passer. Nous avons certes besoin de végétaliser l’espace public pour favoriser la biodiversité, apporter de la fraîcheur ou pour écouler les eaux de pluies mais cette verdurisation nécessite une implantation cohérente et esthétique qui prend en compte les difficultés de mobilité de chacun. Les Ixellois.es méritent des rues propres et accessibles et c’est aux pouvoirs publics de garantir cela, leur bien-être en dépend. DéFI s’engage donc pour une Ixelles plus propre !
Nos propositions
Augmentation du budget de la propreté : Le manque de propreté est un problème systémique qui impacte le cadre de vie des citoyens et renvoie une image déplorable de la Commune. DéFI propose de doubler le budget de la propreté pour Ixelles. Pour ce faire, il y a lieu d’établir des états généraux de la propreté. L’une des initiatives phares de DéFi est de reprendre le problème sanitaire à la source en démarrant par un diagnostic de l’état de propreté, quartier par quartier, afin d’évaluer les problématiques propres à chaque quartier et d’élaborer des stratégies adaptées qui répondent à leurs besoins, pour garantir un environnement propre et serein. Certains quartiers sont d’ores et déjà identifiés comme très problématiques s’agissant des incivilités comme c’est le cas du Quartier de Matonge. Des mesures qui allient sanctions, dialogue avec les riverains et les commerçants et prévention doivent être prises immédiatement dans l’attente d’un plan de long terme émanant du diagnostic mentionné précédemment.
Politique zéro déchet : DéFi s’engage à mettre en application l’objectif régional qui vise à réduire l’impact de l’être humain sur l’environnement à zéro pour 2050 via une restructuration du système de tri et de gestion des déchets. A cet égard, il est nécessaire de généraliser l’usage des conteneurs intelligents dotés de panneaux photovoltaïques, de compresseurs pour diminuer le volume de déchets et d’un système d’alerte s’activant automatiquement auprès des organismes chargés de la collecte des déchets lorsque les conteneurs sont remplis. Parmi ces conteneurs intelligents, on retrouve des conteneurs enterrés (lorsque l’urbanisme le permet), des poubelles à puce, des conteneurs connectés et des composteurs partagés, entre autres. Ces nouvelles méthodes de gestion des déchets ont pour objectif de promouvoir la transition vers une économie circulaire où recyclage et réutilisation sont les mots d’ordre de l’essor économique et écoresponsable de la commune. DéFI soutient également l’augmentation du nombre de poubelles et l’augmentation du nombre de levées dans les quartiers qui nécessitent davantage d’attention ainsi que la mise en place de poubelles publiques permettant le tri sélectif.
Mise en place d’une brigade-propreté : Pour DéFi, il est nécessaire de renforcer les moyens humains pour la propreté par l’instauration d’équipes de renforts visant à garantir la propreté publique de la Commune. Ces équipes seront chargées du nettoyage des rues, du ramassage de feuilles mortes dans les parcs, de l’entretien des bâtis publics par le nettoyage de graffitis, de la collecte des poubelles non prises en charge les jours de collecte et de poursuivre leurs missions de sensibilisation au tri et à la diminution des déchets. Nos objectifs sont doubles, faire d’Ixelles une commune propre où il fait bien vivre mais également permettre aux personnes les plus éloignées du marché du travail de retrouver une place au sein de la communauté. DéFI propose que les gardiens de la paix soient parmi les acteurs de cette brigade propreté en devenant des agents constatateurs/sanctionnateurs.
Sanctions pollueurs-payeurs : Garantir la propreté, c’est garantir la sécurité et renforcer le sentiment de bien-être public. Nous sommes les premiers usagers de l’espace public et les premiers responsables en cas de dégradation. DéFi mène une politique de tolérance zéro envers les incivilités. C’est pourquoi, nous voulons renforcer la responsabilisation des citoyens via un système de répression qui consiste à sanctionner tout pollueur (pollueur-payeur). Tout constat d’infraction doit être suivi de sanctions, et installer des caméras mobiles à proximité des zones critiques renforce cette mesure. Elle permettra aux agents sanctionnateurs de retrouver plus facilement les auteurs de ces incivilités.
Sensibilisation à la propreté dans les écoles communales : Éduquer les citoyens dès le plus jeune âge à une consommation éco-responsable et les sensibiliser aux incivilités tout au long de leur parcours éducatif et pédagogique est primordial. La formation civique est inhérente à l’évolution environnementale de la commune. En adoptant un comportement positif et responsable, chacun de nous a le pouvoir d’influer positivement sur la qualité de vie d’Ixelles. Cela commence dans les écoles communales, par une campagne de sensibilisation et d’information non seulement sur les comportements à adopter en société, sur l’importance du triage des déchets mais également sur la responsabilisation individuelle de chacun dans la vie communale.
Réappropriation de l’espace public par les citoyens via les comités de quartier : Défi s’engage à offrir une participation plus active en matière de propreté et d’esthétisation de l’espace public pour les résidents de la commune via une réappropriation de l’espace public par les comités de quartier. Il en existe une vingtaine à Ixelles. Il est dès lors primordial de revaloriser la place de ces comités car ils permettent de faire part de constats ou recommandations, de créer des liens et de la solidarité entre voisins, et ainsi participer à l’amélioration du quartier. La participation citoyenne au niveau local a une valeur significative qui permet de remettre le citoyen au cœur des décisions, de faire entendre sa voix et de lui permettre d’énoncer des initiatives porteuses de changement et de construction des politiques publiques.
Campagne de sensibilisation à l’application “Fix my street” : Vous arrive-t-il de vous rendre au travail ou simplement de vous balader et de faire le constat de poubelles qui trainent par terre, de déchets ou d’encombrants étalés sur l’espace public, de végétations gênantes, de rues mal éclairées, de marquages routiers illisibles ou encore de trottoirs et de pavés endommagés ? La plateforme internet et mobile Fix My Street permet aux citoyens de signaler tout incident de ce type ayant lieu dans votre quartier. En signalant l’incident, la commune est informée et agit, dès réception, en vue de résoudre celui-ci. DéFI soutient la mise en place d’une campagne communale de sensibilisation à cette application afin d’en généraliser son utilisation.
Davantage de toilettes publiques : Améliorer l’accès aux toilettes publiques est une demande récurrente émise par les habitants. Défi s’engage à multiplier l’installation de toilettes publiques (augmentation du nombre de sanitaires propres et gratuits, des uritrottoirs, des toilettes publiques accessibles aux PMR, etc).
Plus de moyens pour lutter contre les déjections canines sur les trottoirs : Si la protection des animaux est bien une marque de fabrique de DéFI, ce n’est pas pour autant que nous tolérons leurs déjections dans nos rues ! Ici aussi, nous désirons prendre des mesures en plus des sanctions in situ. Nous proposons que les sachets à déjection soient toujours disponibles et nous désirons aussi mettre en place des moto-crottes pour nettoyer nos trottoirs de ces éléments peu ragoûtants!
Interventions anti-TAGs efficaces : DéFi s’engage à préserver un environnement propre et sécurisé. Ainsi, les interventions anti-tags doivent être remises au centre des priorités. Tout graffiti effectué sur l’espace public nécessite un accord préalable des autorités locales. En dehors de ce cadre légal, les graffitis sont sévèrement sanctionnés. Un tag entraîne un autre et le faire disparaître au plus vite est nécessaire pour éviter leur propagation. Tout citoyen a la possibilité de faire le constat d’un tag illégal, vous pouvez le signaler directement auprès des autorités via le service de la Propreté publique de la commune. L’intervention de la brigade anti-tag s’est montrée efficace. Dès le constat, elle intervient dans les 24h. Toutefois, il est important de sensibiliser les Ixellois.es à constater les tags afin qu’ils puissent être enlevés rapidement.
Redéfinir les compétences en matière de propreté : Pour plus d’efficacité, il est primordial de clarifier, redéfinir et responsabiliser (en ce compris financièrement) les rôles et missions de chacun des acteurs actifs dans l’entretien de l’espace public bruxellois en vue de mieux conjuguer leurs différentes actions. DéFI propose de transférer intégralement le nettoiement et l’entretien des voiries régionales vers les communes et leur confier les ressources nécessaires, comme prévu initialement dans le volet intra-bruxellois de l’accord institutionnel pour la sixième réforme de l’État du 11 octobre 2011. Il faut donc demander à la région de limiter les missions de service public de l’Agence Bruxelles-Propreté à la collecte, au tri et au recyclage des déchets ménagers. Le reste de l’entretien sera donc du chef de la commune qui pourra agir de manière quotidienne, efficace et ciblée.
Sécurité
La sécurité à Ixelles s’est considérablement dégradée ces dernières années. Dans certains quartiers, on parle de voitures brûlées, de fusillades, de règlements de compte et de trafic de drogue. Ceci est assez symptomatique des grandes villes belges et les raisons doivent certainement être recherchées au niveau fédéral où les majorités successives ont désinvesti dans la sécurité et la justice. Le résultat de ces décisions politiciennes et électoralistes est visible à présent sur le terrain et Ixelles ne fait pas exception. Malheureusement, nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’attendre que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités car des réformes nécessaires dans de nombreux domaines comme la justice tardent à arriver. Ixelles a dès maintenant besoin de davantage de moyens pour la prévention et la sécurité !
Nos propositions
Plan stratégique de prévention et de sécurité : La sécurité à Ixelles est une préoccupation majeure qui impose une vigilance accrue et une stratégie globale face aux défis croissants de l’espace public ixellois. Les lacunes de l’Etat fédéral dans l’accomplissement de ses missions régaliennes en matière de sécurité incitent DéFi à instaurer un Plan stratégique de prévention et de sécurité basé sur des données représentatives et objectives permettant de déterminer où, quand et comment l’action est nécessaire. Ce Plan stratégique de prévention et de sécurité sera donc précédé d’un état des lieux de la prévention et de la sécurité à Ixelles, et permettra progressivement de mettre en place une stratégie adaptée aux besoins propres de chaque quartier. Dans ce plan, DéFI propose de développer un système de caméras « intelligentes », reposant sur une capacité d’intervention rapide et décentralisée là où cela s’impose, notamment pour lutter contre les incivilités.
Sécurité dans l’espace public – “Lieux de sécurité” : Pour garantir la sécurité dans l’espace public, nous devons maintenir un équilibre entre les différentes politiques de prévention, de dissuasion et de répression. Pour DéFi, cette politique globale de sécurité passe par des espaces publics entretenus, des rues suffisamment éclairées, une cohabitation harmonieuse entre les différentes cultures et nationalités habitant à Ixelles, l’absence de regroupements ou de zones de squattage et par une politique de prévention de la délinquance. Pour préserver cet environnement paisible et sûr, DéFi propose d’instaurer des “Lieux de sécurité”. Certaines communes ont déjà mis en place cette initiative en collaboration avec des commerçants du quartier. Elle permet à toute victime de menace présente ou imminente et/ou de harcèlement de rue de se réfugier dans un lieu sécurisé et garanti à cet effet. Ces lieux sont reconnaissables via un logo.
Politique “Zéro harcèlement” et parcours genrés : On parle de harcèlement dès qu’une personne présente un comportement intimidant, insistant, irrespectueux, humiliant, insultant, voire menaçant envers toute autre personne quelle que soit son genre, son orientation sexuelle, sa couleur de peau ou sa situation de handicap. Ce type de comportement est sévèrement puni et DéFI défend à cet égard une politique zéro harcèlement. Le harcèlement a un impact sur la liberté de mouvement et ce, principalement pour les femmes et les personnes LGTBQI+. Il impose une crainte de sortir à certaines heures spécifiques, de porter certaines tenues, de se déplacer accompagné ou encore la peur de fréquenter certains quartiers. DéFI souhaite renforcer les campagnes de sensibilisation, d’éducation aux enjeux du harcèlement de rue et de déculpabilisation des victimes et intégrer la dimension de genre dans l’espace public via la mise en place de parcours genrés.
Augmenter les moyens et améliorer le déploiement de la police de proximité : Il est primordial de rétablir et de renforcer la relation des citoyens avec la police de proximité. Le sous-financement de ces structures a certes contribué à cette érosion mais il n’en demeure pas moins que la police de proximité est celle qui connaît le mieux les réalités du terrain et qui est la plus apte à garantir la sécurité des quartiers. Pour perfectionner ses capacités d’interventions, DéFi propose d’augmenter les moyens et d’améliorer le déploiement de la police de proximité, notamment par des patrouilles de police, en développant, par exemple, de nouvelles formations de gestion de la violence, qu’elle soit liée au genre, à l’orientation sexuelle ou encore à l’origine ethnique, ainsi que des formations renforcées pour lutter efficacement contre le trafic de drogue.
Renforcer le rôle des gardiens de la paix : Se sentir en sécurité dans son propre quartier ne devrait pas être un luxe mais devrait être un droit pour chaque citoyen et un devoir pour chaque gardien de la paix. Le caractère dissuasif de leur présence sur le terrain contribue conséquemment à la tranquillité du quartier. Nous devons renforcer leur rôle d’intermédiaire et de coordinateur tant au niveau de la prévention des incivilités que des violences. Nous proposons également de mettre en place une formation permettant aux gardiens de la paix de devenir, après la réussite d’examens, agents de police au sein de la zone de police.
Renforcer la lutte contre la toxicomanie : La question de la consommation et la vente de stupéfiants crée une flambée de violence meurtrière dans la capitale et pose de nombreux problèmes de sécurité au sein de plusieurs quartiers notamment à Flagey. DéFI entend se montrer intransigeant afin de lutter contre la toxicomanie, le deal de rue et principalement les réseaux de ventes et les nuisances qu’ils engendrent. DeFI veut faire de la lutte contre les réseaux de ventes de stupéfiants, l’une des priorités du plan zonal de sécurité. Toutefois, DéFI ne considère pas que la pénalisation de la consommation soit une réponse aux nuisances engendrées par celle-ci. DéFI propose, dès lors, la mise en place d’un système d’accompagnement et de raccrochage socio-sanitaires des toxicomanes ainsi qu’un plan de réduction et de lutte contre la consommation en rue via : (1) la réflexion sur l’installation d’autre salles de consommation à moindre risques ; (2) l’implantation de Steribox et (3) la mise en place d’un plan de lutte contre la consommation de drogues en rue.
Lionel Lammens, 7ème de la liste Les Engagés (5 octobre 2024)
Merci d’abord pour votre message et pour l’intérêt que vous continuez à porter à la chose publique.
Notre tête de liste Geoffroy Kensier est fort pris, néanmoins je peux vous proposer encore mieux : nous organisons justement, Geoffroy et moi, un petit salon politique chez moi ce mercredi 9 octobre, je vous propose donc de venir lui poser ces deux questions de vive voix, et d’obtenir des réponses concrètes !
Bien cordialement,
Lionel Lammens
Geoffroy Kensier, tête de liste Les Engagés (5 octobre 2024)
Nos propositions et nos candidates et candidats sur notre site : https://objectifxl.be/notre-programme/.
Propreté
Propreté sans compromis ! Des actions rapides, des rues impeccables, et une lutte sans relâche contre les déchets clandestins.
Faisons briller Ixelles !
Sécurité – Prévention urbaine
Sécurité pour toutes et tous : plus de présence sur le terrain, des caméras là où il faut, des actions de prévention.
Une commune qui vous protège, jour et nuit.
Gautier Calomne, tête de liste MR-OpenVLD (5 octobre 2024)
Bonjour, toutes nos propositions en la matière (et elles sont nombreuses) sont sur http://mrvld.be.
Propreté
Rendre à Ixelles la propreté qu’elle mérite
Ixelles est sans aucun doute la plus belle commune de Bruxelles mais le constat est sans appel : ces six dernières années, l’insalubrité s’est installée dans notre commune laissant la majorité en place indifférente. Pour les Ixelloises et les Ixellois ainsi que celles et ceux qui participent à son développement, Ixelles doit redevenir propre et agréable, c’est une priorité absolue, car c’est la mère de toute les politiques. Vivre en société commence par le respect de son environnement direct et de l’autre. La propreté de l’espace public est à la base d’un cercle vertueux. Plus le cadre de vie est propre et agréable, plus nous sommes incités à respecter l’espace public et nos concitoyennes et concitoyens. A contrario, une commune insalubre, taguée, où les poubelles jonchent les rues et où les dépôts clandestins sont légion, favorise les incivilités et l’insécurité. Nous ne pouvons donc envisager une ville sûre, où il existe une réelle cohésion, ni de politique environnementale ambitieuse, sans commencer par rendre nos quartiers propres. Soyons clairs : le retour de la propreté passera par de l’autorité dans la lutte contre les incivilités et par des nouvelles politiques innovantes. Nous voulons investir pour faire du beau à Ixelles tout en appliquant strictement des sanctions plus élevées et dissuasives pour celles et ceux qui salissent nos rues et nos quartiers.
Nos propositions
Objectif 0 sac poubelle sur les trottoirs, en réformant le système de dépôt et de collecte des poubelles et en investissant enfin massivement dans des grands containers de tris enfouis ou en surface en priorité dans les quartiers commerçants.
Lancement, dès le premier jour de la nouvelle législature, d’un grand plan de détagage de la commune, rue par rue, assorti d’un cadre répressif.
Détagage systématique des propriétés publiques dans les 24 heures (Maison communale, écoles, bibliothèques, CPAS, Faculté d’architecture sur la place Flagey, de l’Abbaye de la Cambre…) et pose de produit anti-tag chez les privés.
Instauration d’une brigade d’agents constatateurs qui quadrille la commune en continu pour lutter contre les incivilités en partenariat avec la police.
Augmentation des amendes sanctionnant toutes les incivilités avec un réel suivi du recouvrement des montants dus.
Campagne d’affichage pour sensibiliser les propriétaires canins au ramassage des déjections et à l’obligation de porter deux sachets de ramassage lors des promenades et renforcement des sanctions financières en cas de flagrant délit.
Information et simplification de la procédure d’enlèvement des encombrants à domicile, en particulier en ce qui concerne les immeubles à appartements multiples.
Déploiement massif de nouvelles poubelles, en ce compris des poubelles intégrant le tri des déchets, qui empêchent les dépôts clandestins.
Amélioration et développement du maillage des bulles à verre sur le territoire de la commune et vidage plus régulier de celles-ci afin d’éviter qu’elles débordent et entraînent des dépôts sauvages à l’extérieur.
Mise en place d’un numéro communal permettant de signaler des incivilités et dépôts clandestins avec assurance d’une solution le jour même.
Renforcement de l’initiative régionale FixMyStreet et étude de la pertinence de la mise en place d’un numéro communal.
Entretien au quotidien des espaces verts afin d’éviter que ceux-ci ne se transforment en dépôt d’ordures.
Désherbage et entretien systématique des trottoirs et voiries pour lutter contre la dégradation de l’espace public.
Sécurité
Faire d’Ixelles la commune la plus sûre de Bruxelles
Depuis le début de la législature, la criminalité à Ixelles n’a cessé d’augmenter. En 2023, la police dénombrait près de 20% de crimes et délits supplémentaires par rapport à 2018. Cette hausse de l’insécurité et de l’impunité dans notre commune doit cesser. Le retour de la sécurité à Ixelles doit être une priorité. Ixelles est une commune bouillonnante le jour et dynamique la nuit. Il est indispensable que la sécurité de toute notre population et de celles et ceux qui jouissent des activités de notre commune soit assurée partout et tout le temps. Nos politiques publiques doivent être à la fois justes, fermes et dissuasives. Nos forces de police et de secours (pompiers, SAMU…) doivent être mises en avant, respectées et soutenues. Il est temps de taper du poing sur la table et de réaffirmer l’autorité des pouvoirs publics face aux délinquants.
Nos propositions
Tolérance zéro pour le trafic de drogues : lutte sans concession et poursuite des dealers 24h/24 et 7j/7 dans tous les quartiers.
Développement des synergies avec l’ensemble des organismes de soin et de sécurité pour prendre en charge les personnes sous influence dans l’espace public.
Ouverture d’un nouveau commissariat de police de proximité dans le quartier de l’Hôpital d’Ixelles et extension des horaires d’ouverture des commissariats Boondael et Lepoutre.
Redéploiement des agents de quartier et des bikers dans les zones sensibles de la commune.
Réaffectation d’une partie du personnel communal pour renforcer les brigades d’agents de la paix.
Installation de caméras intelligentes dans les zones sensibles pour permettre de mieux intercepter et sanctionner les fauteurs de troubles.
Doublement du nombre de médiateurs de nuit et renforcement de leur collaboration avec les agents de police.
Création d’un label « Safe Bar » pour lequel les cafés et bars doivent remplir des critères objectifs et prouver un engagement minimum en termes de sécurité pour chacune et chacun.
Renforcement de la présence policière de proximité dans tous les quartiers d’Ixelles, en affirmant la spécificité d’Ixelles au sein de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles.
Sécurité absolue dans l’espace public pour toutes et tous, particulièrement les femmes, les personnes LGBTQIA+ ainsi que celles et ceux qui peuvent être exposés à des situations de harcèlement et de violence à tout instant du jour et de la nuit notamment en améliorant l’éclairage public nocturne et en offrant la possibilité de demander aux chauffeurs de bus de s’arrêter entre deux arrêts après 19h00.
Formation systématique du personnel de police et de la commune en ce qui concerne les violences sexistes et sexuelles, LGBTIQI-phobes, racistes et antisémites.
Plan de sécurisation de l’ensemble des bâtiments communaux accueillant des enfants.
Renforcement de la sécurité routière aux abords des écoles et des crèches.
Augmentation du montant des sanctions administratives dans le cadre des plafonds légaux.
Soutien et encouragement à la création de nouveaux partenariats locaux de prévention (PLP) au sein des quartiers problématiques.
Gilles Marot, tête de liste PTB (5 octobre 2024)
Deux sujets sur lesquels il est difficile de répondre en un tweet. Pour la propreté on veut des containers dans les quartiers, perso jpp des poubelles à l’intérieur. Pour la sûreté la mesure n°1, c’est des agents de terrains, une présence dans la rue et des antennes de quartier.
Bertrand Wert, 9ème de la liste Ecolo (9 octobre 2024)
Cher Pierre Yves,
Merci pour votre contact et votre interpellation et voici nos réponses à vos questions.
Comment expliquer la détérioration de la propreté et de la sécurité à Ixelles au cours des années écoulées ?
Les constats
Sur la détérioration de la propreté :
Trop souvent, le travail des services publics de propreté n’est pas respecté à cause d’actes d’incivisme de toutes sortes (tags, jets de mégots de cigarettes, poubelles sorties au mauvais endroit ou au mauvais moment, dépôts clandestins, bouteilles vides abandonnées par terre après des sorties, …).
Sur la détérioration de la sécurité :
Il faut insister sur le fait que les enjeux de la sécurité sont multiformes et qu’elle ne concerne pas seulement celle des biens et des personnes, mais doit aussi s’étendre vers la sécurité routière, ou face aux violences sexistes et sexuelles mais aussi vers l’insécurité sociale.
Notre Bourgmestre est sur le terrain, chaque fois qu’une situation l’impose, pour prendre les mesures nécessaires et gérer les problèmes d’insécurité. A Ixelles comme ailleurs, ces problèmes sont multiples : violences intrafamiliales, vols, cambriolages, agressions en rue, gestion de certaines manifestations, etc.
Le trafic de drogue est devenu le plus présent et le plus complexe de ces phénomènes… L’argent facile lié à ces trafics expose une partie de notre jeunesse.
La consommation de certaines drogues crée des assuétudes qui mettent certains consommateurs dans des états dangereux totalement déplorables. Certaines drogues provoquent aussi une violence intolérable et une insécurité qui est exactement l’inverse de notre modèle de ville.
Notre Bourgmestre a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme et à agir, il a été le premier Bourgmestre à alerter sur l’arrivée d’armes à feu dans nos quartiers. Il faut coopérer avec toutes les autorités du pays pour combattre ce phénomène.
Tour d’abord il faut se méfier du ressenti et des échos faits dans les médias.
En effet, d’après un récent article de l’Echo, il est important de noter que dans 72% des communes belges, la criminalité globale a diminué sur les 10 dernières années, dont Ixelles. Autrement dit, quand le MR était pleinement aux affaires il y a 10 ans, c’était pire !
« L’Echo a travaillé sur la base du nombre de délits enregistrés par les services de police et compilés par la police fédérale, et de les rapporter, commune par commune, en rapport avec la population. Ce qui donne un bel indicateur sur le travail de la police et la politique pénale. »
Cependant comme le dit l’Echo « c’est à Bruxelles que la situation semble le plus déraper, avec quatre communes (Saint-Gilles, Bruxelles-ville, Saint-Josse-ten-Noode et Ixelles) qui figurent dans le “top 5” des communes comptant le plus de délits enregistrés par habitant. Les soucis bruxellois sont bien connus : un manque de policiers dans la zone Midi, un sous-effectif et des problèmes de gouvernance au parquet de Bruxelles – ce dernier n’a pas répondu à nos sollicitations – et, surtout, l’essor dramatique du trafic de stupéfiants amenant son lot de violence ». Et c’est là que le soutien des autorités fédérales est essentiel.
Voir aussi le rapport Police fédérale – DGR/DRI/BIPO 2000-2023
Et nous le constatons sur le terrain avec :
Nous n’avons pas attendu pour agir, des actions sont déjà mises en œuvre
Pour la propreté
Mais il faut passer à la vitesse supérieure en concertation avec la région, la police et la justice. Nous le détaillons ci-dessous.
Pour le sentiment d’insécurité et l’insécurité
Nos propositions pour continuer à redresser les choses en plus de ce qui est déjà engagé
Son amélioration fait partie de nos priorités essentielles. Pour cela, en plus de ce que nous développons aujourd’hui, nous proposons de
Connaissant votre amour pour notre belle commune, votre expérience d’homme de terrain avec une très grande expérience du monde politique, nous comptons sur votre soutien pour les 6 années qui s’annoncent.
Pour le Bourgmestre,
Bertrand Wert et Aline Lacroix