Après des mois de préparations, nous y voilà : demain aux Amériques, dimanche dans le reste du monde, nous voterons aux Primaires Citoyennes et, pour bon nombre d’entre nous, y prendrons une part active aussi. Soyons fiers de toucher au but dans ce pari un peu fou, pris ensemble il y a deux ans, et mesurons à cette fin le chemin parcouru, tant à la fois pour le progrès politique ainsi accompli que pour une organisation locale, départementale et nationale qui relève d’un véritable tour de force. La droite elle-même, après avoir hurlé au fichage généralisé de millions de Français durant des mois, a fini par réviser son expression ces derniers jours tant l’intérêt de nos compatriotes et la haute tenue des débats entre candidats ont donné la meilleure image possible d’un débat citoyen.
Permettre aux Français le pouvoir de choisir celle ou celui qui portera les couleurs du Parti Socialiste, c’est la décision inédite que nous avions prise par référendum militant en 2009. Si, samedi et dimanche, plus d’un million de compatriotes se déplacent, en métropole, en outre-mer et à l’étranger, c’est – en sus du choix du candidat – une remarquable dynamique que nous aurons mise en place au cœur même du corps électoral, à un peu plus de 6 mois seulement avant l’élection présidentielle et les élections législatives. Nous aurons montré que le débat ouvert au sein d’un même parti ou d’une même famille politique, loin d’être vain, caricatural ou même violent, est au contraire source de mobilisation populaire, de dépassement de soi et tout au bout de succès.
Des personnalités se sont présentées, certaines plus familières que d’autres à la plupart des Français. Toutes ont pu se déplacer dans le pays comme à l’étranger, rencontrer à Paris les militants de la Fédération des Français à l’Etranger réunis en convention, écrire (chacun y est allé de son livre ou de sa lettre) et se retrouver pour des joutes télévisées annoncées périlleuses et qui furent maîtrisées dans un souci commun de responsabilité. Les candidates et candidats n’ont pas fait à la droite le cadeau de la division. Place désormais au choix. Il faut voter et faire voter. Nous avons sans doute, chacune et chacun, notre favori(te) à quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote. Engageons-nous pour eux, à fond certes, mais aussi dans le respect de leurs 5 autres concurrents.
Bon courage à tous nos amis qui seront sur le pont dans les bureaux de vote, très tôt et jusque tard dans le courant de ces deux jours ! Et surtout merci à eux ! C’est l’alternance qui, peu à peu, se construit. A gauche et avec nous.