C’est une belle histoire que nous avons écrite ensemble hier. Celle d’un parti, le Parti Socialiste, qui a pris le risque de confier directement aux Françaises et Français la liberté d’élire par un scrutin inédit celle ou celui qui portera ses couleurs à l’élection présidentielle et affrontera Nicolas Sarkozy. Initiative accueillie sous les sarcasmes par la droite. Jusqu’à ce que l’exemplarité du travail militant accompli ces derniers mois ne s’impose aux yeux de tous comme une évidence. Nous étions prêts et plus de 2,5 millions de compatriotes sont venus voter. Voilà le succès ! Une dynamique est en marche, formidable, mobilisatrice, pour gagner l’élection présidentielle et les élections législatives de 2012. Grâce à ce pari un peu fou des Primaires Citoyennes que nous avons su prendre.
A la fin de cette semaine, nous nous retrouverons pour le second tour. Moment périlleux, car le suspense est total. Ainsi va une élection libre. Et responsable aussi. Je n’ai pas de doute quant à la volonté de Martine Aubry et de François Hollande de porter auprès des électeurs ce qui les anime et les différencie sans fragiliser de quelque manière l’unité des socialistes et de la gauche. Nous ne gagnerons qu’unis derrière celle ou celui qui aura, le 16 octobre au soir, rassemblé la majorité des électeurs, que nous espérons plus nombreux encore qu’hier. Martine et François auront à cœur de fédérer comme aussi d’entendre les messages d’Arnaud Montebourg, de Ségolène Royal, de Manuel Valls et de Jean-Michel Baylet. Le second tour se nourrit des enseignements du premier et ceux-ci sont forts.
Ces Primaires Citoyennes sont une aventure humaine. Présidents de bureaux de vote, assesseurs, scrutateurs, délégués des candidats, ils étaient des milliers, mobilisés dans près de 10 000 bureaux à travers la France, en outre-mer et à l’étranger. Nous avions 43 bureaux de vote à l’étranger. Dans chacun d’entre eux régnaient la même passion et le sentiment de vivre un grand jour qu’à Paris, au siège du PS, rue de Solférino, transformé en une ruche jusque fort tard dans la nuit. Il y avait de l’énergie. Il y avait aussi de l’émotion. J’ai été très ému par la détresse de Ségolène Royal en fin de soirée et heureux ce matin que les candidats, présents ou non au second tour, aient su trouver pour elle les mots de gratitude qui s’imposaient. C’est de cette gauche-là dont je suis fier, celle qui s’engage dans le combat d’idées, qui ne ménage pas sa peine et qui sait aussi honorer l’apport des siens.
Voilà pourquoi j’ai confiance pour samedi et dimanche prochains ! Et pour notre victoire du printemps 2012 !