Le temps file vite. Voici deux semaines, je présentais en Commission des Lois mon rapport sur le régime matrimonial franco-allemand, adopté à l’unanimité et transmis depuis à la Commission des Affaires Etrangères. Je retrouverai ce mercredi la Commission des Lois, non plus en rapporteur, mais cette fois en orateur de mon groupe parlementaire sur la proposition de loi du groupe UDI (les amis de Jean-Louis Borloo) relative à la reconnaissance du vote blanc. La reconnaissance du vote blanc est un serpent de mer de notre vie démocratique. Des tas de propositions de loi ont été présentées au cours des législatures passées, qui n’ont jamais conduit nulle part. Je défendrai, par opposition à l’abstention ou au vote nul, le principe de la reconnaissance du vote blanc comme expression d’une position politique. Les votes blancs doivent être comptabilisés distinctement des votes nuls. Je ne souhaite pas en revanche qu’ils relèvent des suffrages exprimés car ce serait courir le risque qu’un(e) candidat(e) élu(e) le soit avec moins de 50% des suffrages. C’est une question de légitimité et de force politique. Je tiens à ce que celle ou celui qui l’emporte dans le cadre d’un duel le fasse à la majorité absolue.
Ces deux dernières semaines ont été marquées par la mise en place des groupes d’amitié parlementaires. J’ai réuni le groupe d’amitié France-Allemagne pour la première fois le 30 octobre et j’ai reçu dès le lendemain avec plusieurs autres collègues Madame Hannelore Kraft, Ministre-Présidente du Land de Rhénanie du Nord – Westphalie. Je me suis attaché à soulever lors de cette rencontre avec Madame Kraft, qui préside le groupe d’amitié Allemagne-France au Bundesrat, les sujets les plus concrets de la vie dans le pays partenaire, notamment l’enseignement, la protection sociale et le droit de la famille. J’ai insisté sur la nécessité pour les Français et les Allemands de résoudre les drames des enlèvements « légaux » d’enfants, sujet que j’aborderai de nouveau mercredi soir avec la Garde des Sceaux Christiane Taubira et jeudi avec le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, que j’accompagnerai à Berlin. Je serai vendredi à Varsovie en compagnie du Président de la République François Hollande. Une rencontre avec la communauté française sera organisée à Berlin et à Varsovie. Je m’en réjouis.
Avec mon équipe, nous avons beaucoup avancé durant ces deux semaines sur les nombreux dossiers que nous adressent les compatriotes de la circonscription. Nous traitons en particulier de bourses scolaires et universitaires, de couverture sociale et de retraite, d’établissement de cartes d’identité et de passeports. J’ai également travaillé sur l’accès aux programmes de France Télévision à l’étranger, tant par distribution classique que par Internet. C’est un sujet sur lequel mes collaborateurs et moi avons entrepris de contacter tous les opérateurs concernés, en sus bien sûr des services du Ministère de la Culture. J’ai sollicité un rendez-vous auprès de Pierre Lescure, président de la commission mise en place par la Ministre Aurélie Filippetti sur l’exception culturelle. Ma position est qu’il est largement vain de vouloir revendiquer une quelconque exception culturelle si la création audiovisuelle française, a fortiori publique, est insuffisamment diffusée hors de nos frontières. C’est là un enjeu majeur pour notre pays comme également pour les Français de l’étranger. Nous avons une obligation de résultat.
Je me suis rendu à Francfort le 5 novembre pour assister à l’assemblée générale de l’association Athena – Emploi Allemagne. Athena – Emploi Allemagne accomplit un travail précieux en faveur de l’accès à l’emploi pour les Français en Allemagne. Il m’importait de saluer cet engagement et d’encourager l’équipe dirigeante conduite par le Président Christophe Braouet. Je reviendrai à Francfort les 26 et 27 novembre pour une série de visites, une permanence au Consulat et une réunion publique. J’ai également participé à deux conférences à Berlin les 7 et 8 novembre, l’une sur l’avenir de la relation Allemagne-France à l’invitation de la DGAP, l’autre au Bundestag sur l’expérience comparée de la vie parlementaire dans nos deux pays. J’étais le 9 novembre à Strasbourg pour mon premier Conseil d’Administration de la Fondation Entente Franco-Allemande et le 10 novembre à Fribourg, au milieu de centaines de collégiens heureux, pour célébrer les 40 ans du Lycée Franco-Allemand. Je compte bien mettre en avant l’expérience réussie des lycées franco-allemands lors des célébrations des 50 ans du Traité de l’Elysée.
Dans l’intervalle, la vie politique a connu plusieurs développements importants, dont notamment la présentation par Louis Gallois de son rapport sur la compétitivité de notre pays. Je reviendrai sous quelques jours sur ce rapport, dont je partage une large part des conclusions, ainsi que sur le plan gouvernemental annoncé dans la foulée par Jean-Marc Ayrault. C’est un engagement conséquent et pour l’essentiel inédit qu’a pris le gouvernement et il faut s’en féliciter. Restaurer la compétitivité de la France, c’est sauver notre pays du déclin. Il n’existe pas d’avenir pour la France sans industrie et sans mobilisation de toutes ses énergies pour l’outil productif.
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