J’ai effectué cette semaine sous un soleil printanier un déplacement de deux jours en Saxe et Saxe-Anhalt, me rendant successivement à Magdebourg, Leipzig et Dresde. Je n’avais plus revu Magdebourg depuis la réunification de l’Allemagne en 1990. En un peu plus de 20 ans, c’est peu dire que la ville a bien changé. J’avais été par contre à Leipzig et Dresde durant ma campagne électorale au printemps 2012 et étais brièvement repassé par Dresde l’an passé pour une intervention devant la conférence annuelle des chambres des métiers françaises et allemandes, sans toutefois disposer du temps nécessaire pour tenir une permanence. Un retour en Saxe était donc inscrit au rang des priorités de ce premier semestre de l’année 2014.
A Magdebourg, j’ai rencontré Violaine Varin, qui dirige l’antenne de l’Institut français. Le bureau de Madame Varin est hébergé par la Chancellerie du Land de Saxe-Anhalt, qui met également à sa disposition un assistant à temps partiel. Cet engagement du Land doit être vivement salué. J’ai été impressionné par les initiatives de l’Institut français en Saxe-Anhalt. A quelques jours près, j’aurais pu ainsi assister à la première des Semaines du film français, qui se sont ouvertes le 27 mars et durent jusqu’au 13 avril à Magdebourg, Dessau et Halle. J’ai également beaucoup aimé le récit du festival franco-allemand du cinéma Ciné-Folie, organisé l’an passé pour les 50 ans du Traité de l’Élysée, qui aura vu les projections de « Dialogue avec mon jardinier » dans une serre et de « L’aile ou la cuisse » au restaurant Fürstenwall !
L’antenne de Magdebourg ne dispose pas d’une médiathèque, mais le projet d’en installer une au sein de la Staatsbibliothek existe. Il faut l’encourager. Des dons d’ouvrages peuvent notamment y contribuer. Un soutien parlementaire aussi. Du fait de moyens limités, c’est par le partenariat avec différents acteurs publics et privés que l’antenne de l’Institut français met sur pied de beaux projets, tels la fête de la musique dans 10 villes du Land, les Franco-folies de Magdebourg du 21 juin au 14 juillet prochains ou les heures du conte francophone tous les mois. Elle soutient aussi des évènements locaux comme le festival de marionnettes de Magdebourg et travaille étroitement avec la kita franco-allemande « Au clair de la lune », qui compte 79 enfants de 1 à 6 ans, et que j’ai pu visiter avec Madame Warin et Philippe Loiseau, Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger.
De Magdebourg, j’ai ensuite gagné Leipzig, où j’ai tenu une permanence pour nos compatriotes à l’Institut français avant d’animer le soir une réunion publique de compte-rendu de mandat. Comme la semaine passée dans le sud de la Pologne, je suis revenu à l’occasion de cette réunion sur le service consulaire de proximité, tant par la densification des tournées consulaires que par les compétences nouvelles que je souhaiterais voir attribuées aux Consuls honoraires, qu’ils soient ou non de nationalité française. J’ai eu le plaisir de rencontrer à Leipzig le Consul honoraire de France Harald Langenfeld et sa collaboratrice Christine Cavalli, qui accomplissent un travail précieux pour nos compatriotes en Saxe, organisant notamment une permanence tous les mercredis matin.
J’ai retrouvé à Leipzig Michel Gribenski, directeur des Instituts de Leipzig et de Dresde. Monsieur Gribenski était jusqu’en septembre 2013 le directeur de l’Institut de Dresde, où je l’avais rencontré en 2012. La réforme du réseau, à l’instar de son collègue Pierre Korzilius pour Düsseldorf et Cologne, le conduit désormais à assumer la direction des deux Instituts français en Saxe. Monsieur Gribenski est basé à Leipzig et se rend une fois par semaine à Dresde. Les deux Instituts comptent chacun environ 300 apprenants et ce chiffre va croissant. Il faut se réjouir de cette progression, qui souligne le potentiel de notre langue dans le Land et l’attachement de ses habitants à notre pays. La crainte – heureusement infondée – d’une fermeture de l’Institut de Dresde avait conduit à une pétition pour en réclamer la pérennité. Le soutien des mairies de Leipzig et Dresde, sur projets ou sur les conditions d’hébergement des Instituts, est éminemment précieux.
J’ai achevé mon déplacement par une permanence, puis une réunion publique à Dresde. Dans le second semestre de l’année, je me rendrai en Thuringe avec des étapes à Erfurt et Iéna.
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