Je me suis rendu en Slovénie le jeudi 16 octobre. A l’issue de ma première visite en juin 2013 (lire ici), j’avais souhaité apporter le soutien de ma réserve parlementaire à l’Ecole Française de Ljubljana, qui scolarise 90 élèves à l’occasion de cette année scolaire. Cet établissement, hébergé depuis sa création par une école slovène, est un outil essentiel et précieux pour la présence culturelle de la France en Slovénie. En compagnie de l’Ambassadeur Pierre-François Mourier et de la Conseillère culturelle Anne Duruflé, j’ai pu en visiter les locaux, rénovés tout récemment, et rencontrer la direction, les enseignants et la présidente du conseil de gestion Natacha Corcuff. J’ai inauguré la nouvelle bibliothèque Marie Desplechin en présence des élèves, partageant avec eux le bonheur des livres et des passions qu’ils éveillent. Je leur avais apporté symboliquement 3 livres de Marcel Pagnol qui avaient bercé ma jeunesse : La gloire de mon père, Le château de ma mère et Le temps des secrets.
La communauté française en Slovénie, en croissance régulière, compte en ce mois d’octobre 2014 exactement 681 inscrits au registre des Français de l’étranger. A ce chiffre, il convient encore d’ajouter environ 200 personnes non-inscrites pour situer le nombre total de Français installés en Slovénie. Nos compatriotes vivent principalement dans la capitale Ljubljana et ses alentours. Avec l’Ambassadeur et la Consule Natalia Basoni, nous avons fait le point sur les questions touchant la communauté, tant à la fois sur les délivrances de titres d’identité et de voyage, les bourses scolaires et les allocations sociales. Le risque sismique est important en Slovénie, en particulier dans l’ouest du pays. Un travail important a été réalisé par notre poste en prévision de ce risque. Le pays est ainsi divisé en 4 îlots, dotés d’un chef et d’un adjoint. M’arrêtant à Novo Mesto, j’ai pu y rencontrer Christine Gourmelon, chef d’ilot pour cette région située au sud de la Slovénie.
L’Ambassadeur et la Consule ont attiré mon attention sur les difficultés rencontrées par de nombreux Français de passage, le plus souvent en route vers la Croatie voisine. Ignorant que la Croatie n’est pas dans l’espace Schengen, ils sont régulièrement refoulés à la frontière lorsque manquent un document de voyage ou qu’est présenté un document d’identité périmé. Ces difficultés les conduisent à solliciter nos services à Ljubljana. Ceux-ci interviennent aussi auprès de touristes hospitalisés sans avoir souscrit préalablement une carte européenne couvrant les soins de santé à l’étranger. Les soins médicaux en Slovénie peuvent s’avérer très coûteux en cas d’hospitalisation. Une autre source de difficultés réside dans le non-paiement par les automobilistes de passage de la vignette à acheter avant d’emprunter les autoroutes slovènes, sanctionné par une amende de 300 Euros. Le site de l’Ambassade de France rappelle toutes les précautions qu’il est nécessaire d’observer en voyageant en Slovénie.
J’ai rencontré les différents services de l’Ambassade de France, échangeant avec les responsables de la chancellerie politique et d’Ubifrance, et me rendant à l’Institut français, créé en 1922, bien avant l’indépendance slovène, et dont le travail formidable doit être souligné. L’Institut forme quelque 350 apprenants par an et développe de nombreux partenariats locaux au service d’une programmation culturelle très active. La Slovénie aura été ces derniers jours au centre de l’actualité suite au retrait de la candidature de l’ancienne Première Ministre Alenka Bratusek au poste de Vice-Présidente de la Commission européenne. Outre cette dimension politique, nous avons échangé sur l’état de l’économie slovène, dont le rebond cette année, s’il est encourageant, n’en reste pas moins fragile, la Slovénie étant largement une économie de sous-traitance. Les privatisations que le gouvernement du nouveau Premier ministre Miro Cerrar s’est engagé à poursuivre peuvent représenter des opportunités pour le renforcement de la présence économique française. Le partenariat stratégique entre la France et la Slovénie, qui doit beaucoup au Président de la République Borut Pahor, et l’influence de la Slovénie dans les Balkans occidentaux justifient en tout état de cause la présence de notre pays sur place et l’attention qui lui est portée, symbolisée par le déplacement du Président François Hollande en juillet 2013 à Brdo.
J’ai achevé mon séjour en Slovénie par la visite de l’usine Renault de Novo Mesto. Cette usine est le second employeur du pays. Elle emploie près de 2 700 personnes. 400 nouveaux emplois y seront créés en fin d’année. A Novo Mesto est produite la nouvelle Twingo, la Clio 2 (encore commercialisée sur le marché d’Afrique du Nord) et, par accord avec Daimler, un modèle 4 portes de la Smart. J’ai été très impressionné par la découverte de la chaîne de fabrication, accompagné par les responsables de l’usine. Plus de 600 Twingo sortent chaque jour de l’usine de Novo Mesto, production qui devrait monter en puissance pour atteindre 800 véhicules en fin d’année 2014. La présence de Renault en Slovénie date du début des années 1970, du temps de la Yougoslavie, avec une prise de participation initiale dans l’usine de Novo Mesto. Renault possède désormais 100% de l’usine, qui présente l’un des taux de productivité les plus importants du groupe et de l’industrie automobile en général.
Je remercie l’Ambassadeur Pierre-François Mourier et ses collaborateurs pour la gentillesse de leur accueil.
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