Voilà un peu plus d’un an que je suis la vie et les résultats de la Union Football Club. Ces derniers ne sont pas terribles. Les défaites s’empilent et le spectre de la relégation guette les bleus et jaunes. La Union est un petit club de quartier, quelque part du côté de L’Hospitalet, en Catalogne. Il n’existe que dans une série de la télévision espagnole, intitulée « Pelotas », que je ne raterais pour rien au monde. Cette chronique du quotidien, simple et drôle, mêlant les générations et les histoires, me touche beaucoup.
Le Président de la Union, Florencio, est un personnage un peu loufoque, mais au grand cœur. Comme il le dit souvent lui-même, sa vie n’est pas facile : « mi vida es muy complicada ». Son beau-frère Chechu est l’entraîneur de la Union, qui galère pas mal pour aligner 11 joueurs les jours de match. La fille de Flo, Nieves, est courtisée par le milieu de terrain coréen de l’équipe, Kim Ki, ce qui ne ravit Flo qu’à moitié. Ce dernier a du mal avec l’alliance des civilisations chère à Zapatero. Flo vit avec sa novia Rosa, policière dans le quartier, qui fait régner l’ordre avec attention dans la rue et à la maison. Flo n’est pas très en forme en ce moment : le voilà en effet en préventive pour avoir acheté une voiture volée transportant de la cocaïne.
Pas de chance ! Le petit bar du stade, tenu par Xavi, est le lieu de toutes les discussions et interrogations. On y retrouve Don Antonio, figure tutélaire de la Union, tranquillement installé derrière un carajillo … et soupçonné de porter la poisse à l’équipe, qui ne gagne qu’en son absence. « Pelotas » est une série amusante, tendre et touchante à la fois. Pour tous ceux qui aiment le foot, la Catalogne, l’Espagne, la vie, le rire, rendez-vous sur la TVE