Depuis une semaine, la France a en Michel Barnier un nouveau Premier ministre et elle aura sous peu un nouveau gouvernement. Deux mois après les élections législatives, il était temps. L’euphorie olympique qui s’est emparée de notre pays au cours de l’été avait d’abord rendu l’attente anecdotique. Faisant nation dans une contagieuse allégresse, nous avions tous envie d’être heureux et de reléguer la politique le plus loin possible des médailles et de la formidable aventure humaine des Jeux. La flamme éteinte, le retour dans l’atmosphère n’en aura été que plus rude. Rien n’était réglé : aucune majorité à l’Assemblée nationale, le sectarisme à l’œuvre partout et un Président de la République peu enclin à lâcher du lest malgré l’échec de son camp. A l’évidence, l’esprit des Jeux fait, entre autres, de fair-play et de hauteur de vue n’avait pas – encore – gagné la partie. Entre palabres et marchés de dupes, les chefs à plume se succédaient à l’Elysée pour des parties de billards à trois bandes incompréhensibles du commun des électeurs. Jusqu’à ce que, le 5 septembre, un parti, Les Républicains, à l’écart du front républicain qui avait préservé la République de l’extrême-droite, obtienne Matignon pour l’un des siens … avec l’approbation tacite de la même extrême-droite.
Comment avons-nous pu en arriver là ? Il y eut tout au début la décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. On ne dissout pas par orgueil, on ne prend pas le risque d’offrir le pays au parti xénophobe qui venait de triompher aux élections européennes. La décision d’Emmanuel Macron de convoquer des élections législatives fut une erreur politique. C’est sa majorité, ses alliés, ses amis qu’il envoyait au casse-pipe, c’est son Premier ministre, tenu dans l’ignorance de ce qui se tramait, qu’il humiliait. Il faut ne rien connaître de l’état du pays profond pour donner crédit aux élucubrations de trois ou quatre conseillers parisiens se piquant de stratégie. Il faut être ignorant des ressorts de la vie politique française pour ne pas imaginer que la gauche, face au risque de la division et de son élimination, ferait en retour son unité tant celle-ci s’inscrit comme un talisman dans sa longue et tumultueuse histoire. La vie politique est une question de tripes et de culture, de bon sens et d’intuition. Elle est aussi affaire d’émotion et de ressenti. Dissoudre ne faisait pas sens. Le rejet du budget à l’automne aurait pu le justifier, mais en juin, à l’approche des Jeux, sans motif sérieux ni compréhensible par les électeurs, cela aurait pu se payer cash.
Le premier tour des élections législatives fut un tremblement de terre. La participation était énorme. Loin de reculer, le Rassemblement national progressait par rapport aux élections européennes. Onze millions de voix s’étaient portées sur lui. Jordan Bardella était aux portes du pouvoir. Une majorité relative lui était promise et peut-être même la majorité absolue. Rassemblée dans le Nouveau Front Populaire, la gauche tenait son rang, en retrait cependant de ses scores dispersés aux élections européennes. La majorité sortante était distancée et battue. Les Républicains et la droite étaient en perdition. Seul un front républicain serait en mesure d’empêcher la victoire de l’extrême-droite, par un réflexe venu de loin, pour la République. Il survint. Se retirer pour un adversaire politique, voter et faire voter pour lui ne va pas de soi. C’est ne plus calculer, sauver ce qui peut l’être, comprendre que la démocratie peut disparaître et voler à son secours. C’est aussi et surtout changer d’élection. Car ce n’est plus pour l’un ou l’autre des partis que l’on vote, c’est pour la France et pour l’idée que l’on s’en fait. L’interprétation des résultats en serait nécessairement affectée. Il n’y aurait pas de vainqueur, à gauche, à droite ou ailleurs. Seule la République gagnerait. Et elle gagna.
La victoire vite oubliée du front républicain
Le 7 juillet pourtant, face à la chambre improbable issue des urnes du second tour, chacun revendiqua la victoire et le pouvoir. A 20 heures et quelques minutes, Jean-Luc Mélenchon apparut sur les écrans, grillant la politesse à tout le monde, à commencer par ses alliés, pour exiger Matignon et l’application de « tout le programme, rien que le programme » du Nouveau Front Populaire. La gauche unie avait contribué décisivement au front républicain, plus que les autres partis politiques. Elle n’avait pas calculé, pas mégoté. C’est son honneur. Avait-elle pour autant gagné les élections législatives ? Non. Ses 182 sièges ne représentent que 30% de l’Hémicycle. La majorité sortante, revenue du diable Vauvert grâce au front républicain, la talonnait avec 168 sièges. Le parti Les Républicains et la droite se sauvaient avec une soixantaine de sièges. Personne n’avait gagné. Tout le monde aurait dû se souvenir que l’ensemble de ces sièges conquis tenait au seul front républicain et que la suite appellerait un fonctionnement différent dans la législature nouvelle. Il n’en fut rien. Les coalitions, et plus encore les grandes coalitions entre adversaires d’hier, sont étrangères à la vie politique française. Chacun s’empresse malheureusement de voir dans tout compromis une honteuse compromission.
Qu’aurait-il fallu faire ? Le Président de la République aurait dû reconnaître les résultats des élections, l’échec de la majorité sortante, et à s’en remettre à l’Assemblée nationale. En tête en sièges, le Nouveau Front Populaire aurait été inspiré, non d’exiger l’application de son programme, mais de tendre la main à d’autres formations pour élargir sa base et donner corps à des projets de justice sociale et fiscale, de protection du pouvoir d’achat, de défense des services publics. Avec 30% des sièges, le programme du Nouveau Front Populaire n’était pas applicable, mais la gauche pouvait pourtant gouverner. LFI ne l’a pas voulu. Seule compte la présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon, et plus encore si elle devait être anticipée. Quant aux socialistes, les yeux sur les prochaines municipales, ils choisirent de n’envoyer aucun signal favorable à la possible nomination de Bernard Cazeneuve, actant leur vassalisation à LFI là où il leur revenait au contraire de prendre l’initiative et faire montre de courage. Il n’était pas fatal que la gauche refuse de gouverner. Si elle s’était posé la question du quoi et du comment au lieu de celle du qui au lendemain des législatives, elle serait sans doute aujourd’hui au gouvernement. Ce n’est pas Emmanuel Macron qu’elle doit blâmer, c’est d’abord elle-même.
En refusant le compromis et se plaçant hors-jeu, le Nouveau Front Populaire ouvrait la porte à une autre solution : l’alliance de la majorité sortante, même défaite, et des Républicains, absents du front républicain. Cette alliance-là pèse près de 30 sièges de plus dans l’arithmétique parlementaire. Et elle correspondait au souhait du Président de la République de protéger coûte que coûte, malgré le résultat des législatives, l’acquis de ses 7 années aux responsabilités. Il fallait pour cela qu’il offre le poste de Premier ministre à un membre des Républicains et que celui-ci ne soit pas censuré d’emblée par les députés du Rassemblement national. Xavier Bertrand avait contre lui la vendetta nordiste de Marine Le Pen. Tel n’était pas le cas de Michel Barnier. Voici comment l’ancienne majorité sauvée des eaux par un front républicain initié par la gauche, restera au gouvernement grâce à la tolérance du Rassemblement national vaincu par ce même front républicain. Disons-le tout de go : cette situation n’est pas entendable par une partie des électeurs qui ont fait le front républicain et dont il serait malheureux de moquer la perception. Tous les partis politiques, qu’ils s’en plaignent ou qu’ils en bénéficient, en sont responsables, par leurs calculs, leur couardise ou leur inconséquence.
Comme la corde soutient le pendu
La personnalité de Michel Barnier n’est pas en cause. C’est un homme politique dont le parcours local, national et européen, force l’admiration. Son expérience de la négociation sera précieuse face à une Assemblée nationale éclatée. Il lui faudra tenir face au Rassemblement national. Ne négliger personne est une chose bienvenue et cette volonté qu’il a exprimée est à saluer. Savoir dire non lorsque l’essentiel est en jeu doit aussi en être une autre. Il est malsain que le Rassemblement national soutienne de facto son gouvernement comme la corde soutient le pendu. Mais le plus inquiétant durant cette longue séquence, c’est l’ignorance des perceptions des électeurs, comme si ceux-ci n’existaient plus. La société française est à cran et le jeu politique ne peut plus longtemps relever de la danse de salon en apesanteur. Ce qui s’est passé depuis le 7 juillet est un drame potentiel pour tout front républicain ultérieur si le sentiment de millions d’électeurs est que leur vote, individuellement et collectivement, a été abusé. Ce sentiment existe. On ne peut le balayer d’un revers de main. La politique ne peut se jouer des perceptions, fussent-elles déconcertantes. L’acceptabilité d’une élection et de ses résultats, que l’on se place en soutien ou en opposition, est fondamentale dans un cadre démocratique.
La France sort politiquement et humainement entamée d’une dissolution malheureuse. Il est impératif d’en tirer toutes les leçons. Il manque dans notre pays une culture du compromis. Elle est nécessaire. Le mode de scrutin doit être réformé et une proportionnelle à l’échelle des départements adoptée. Ce devrait être l’objectif de cette législature. La proportionnelle représente justement les forces politiques et requiert la constitution de coalitions après les élections. L’antagonisme surjoué, les calculs, les silences et les lâchetés, le manichéisme et le sectarisme ne sont en rien à la hauteur des défis qui se posent à la France. Il faut laisser vivre le Parlement et, en son sein, les capacités et volontés d’alliance. La politique doit retrouver sa noblesse, le débat d’idées, la saine confrontation des projets, le respect des électeurs, la séparation des pouvoirs féconde pour le gouvernement et le législateur. Il n’y a pas une seule réponse possible à chaque sujet de politique publique, il y en a plusieurs et c’est très bien. Il n’y a pas les extrêmes d’un côté et un vaste centre informe de l’autre, il y a des perspectives multiples à découvrir et entre lesquelles choisir. A prétendre que les différences n’existent plus, que la gauche et la droite seraient datées, on rend la victoire de Marine Le Pen inéluctable.
Il est temps de changer. La politique n’en sera pas moins passionnante en étant modeste. Elle doit l’être. Elle devra être responsable aussi. On ne joue pas avec les élections, avec leurs résultats, avec les perceptions des Français. L’outrance, le déni, le mensonge ne construisent pas l’avenir. La confiance, à l’inverse, le fait. Rien n’interdit de tenir un discours de vérité, avant les élections et après, reflétant les circonstances, la nécessité de converger et de gouverner, et celle tout aussi respectable de s’opposer. Il faut oser expliquer, faire le pari de la maturité citoyenne et de la recherche de l’intérêt commun. Il faut se souvenir de Pierre Mendes France et de son rapport exemplaire à la vérité dans le monde politique compliqué de la IVème République. Relire Mendes et changer, relire Mendes et faire assaut d’audace, relire Mendes et ne jamais renoncer au courage, relire Mendes et faire confiance aux citoyens. « La démocratie est d’abord un état d’esprit », écrivait-il dans La République moderne. Puisse ce message devenu lointain être revisité et entendu. Puisse-t-il aussi être porté et incarné. Ce n’est pas le moindre des défis. Qui osera appeler au changement, prendre le risque du changement ? La démocratie française doit se réinventer. Pas dans longtemps, même pas demain, maintenant.
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Les livres sont notre liberté
Le mois de septembre arrive bientôt à sa fin et les écoliers voient venir les premières évaluations, interrogations et travaux. Il ne manque plus que la pluie et l’été sera déjà bien loin. En Belgique, cela ne saurait tarder. Les sacs de classe le matin sont parfois lourds au moment d’aller prendre le bus. Les esprits et les cœurs ne le sont pas, heureusement. C’est chouette d’apprendre. Et cela l’est tout autant de faire participer les parents. A peine étais-je descendu de vélo à l’issue de la joyeuse journée sans voiture de Bruxelles ce dernier week-end qu’une question m’était en effet posée par mon petit Pablo : pourquoi aimes-tu les livres ? C’était un projet de sa classe de français. Les parents, les amis, les cousins et tout plein d’autres pouvaient être interrogés, mais il était fatal et sans doute drôle aussi pour Pablo de venir poser la question au papa qui, un étage au-dessus de sa chambre, travaille depuis des années au milieu d’un fatras de bouquins. Il me voit depuis toujours avec des livres, que je lis, que j’achète, que je range, que j’offre. Il connaît aussi plusieurs écrivains qui me sont chers, passés par la maison en Belgique ou nos heureuses soirées d’été à l’Ile-Tudy. Et il sait que certaines des histoires que je racontais lorsque son frère, sa sœur et lui étaient plus jeunes venaient de livres.
Alors, pourquoi j’aime les livres ? Parce que mes parents et mes maîtres d’école m’ont communiqué le virus de la lecture très tôt. J’avais toujours envie de lire. J’ai fait le parcours classique, passant de la Bibliothèque rose à la Bibliothèque verte, de Fantomette à Jules Verne. Le livre que je préférais à l’école, à mesure que je grandissais, était le livre de lecture. Il s’y trouvait des extraits de romans qui étaient autant d’appels à découvrir la totalité d’une œuvre. Je crois bien que c’est par les livres de lecture que je suis devenu un lecteur passionné. Je me souviens de deux romans que j’avais voulu lire après en avoir découvert trois ou quatre pages. C’était L’Assommoir, d’Emile Zola, et La Promesse de l’Aube, de Romain Gary. L’extrait de l’Assommoir était la chute du couvreur Coupeau du toit. Il m’avait impressionné. Je voulais comprendre, découvrir toute l’histoire. Ma mère en avait parlé à ma professeure de français, qui trouvait que la découverte de Zola à 12 ans était certes un peu précoce. Qu’importe, je devins accro, lisant tous les Rougon-Macquart avant le bac de français. Quant à Romain Gary, il entra dans mon panthéon avec cette phrase mythique de sa maman dans La Promesse de l’aube : « tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D’Annunzio, Ambassadeur de France ».
J’aime les livres car ils me font rêver ou penser, qu’ils m’émeuvent ou me révoltent, qu’ils me mettent au défi d’imaginer différemment les choses et l’avenir. Les meilleurs livres pour moi sont ceux qui surprennent et qui bouleversent. Je ne suis pas un lecteur compulsif. J’aime plutôt prendre mon temps, cheminer avec un livre, comme un compagnon de voyage, parfois jusqu’au bout de certaines nuits. Il m’est arrivé de lire de plus en plus lentement à mesure que se rapprochait la fin du livre car je ne voulais juste pas qu’il s’achève tant il me captivait. Je ne me suis pas attaché à un type d’écriture, j’ai toujours envie d’être surpris. J’ai eu du mal cependant avec le Nouveau Roman. Et puis, le temps passant, j’ai commencé à relire des livres que je connaissais de longue date, vivant différemment les intrigues, le talent d’écriture, savourant sans doute le meilleur d’un livre avec le recul des années et de l’âge. J’ai ainsi retrouvé les romans, les pièces et les récits de Marcel Pagnol au tournant de la cinquantaine et j’ai adoré. Je lis en anglais, en allemand. J’y ai rajouté le portugais et l’espagnol, même si c’est moins facile. Appréhender un auteur dans sa langue d’écriture est une belle et profonde aventure. Je chéris ainsi Der Richter und sein Henker, de Friedrich Dürrenmatt, ou Sunset Park, de Paul Auster.
Le résultat de tout cela est une bibliothèque qui déborde. Je ne suis pas immensément doué pour ranger. Il n’y a pas de piles de bouquins de tous les côtés, juste un joyeux désordre dans les rayonnages qui rend la recherche d’un ouvrage incertaine, au risque qu’un autre livre n’emporte l’attention et la lecture dans l’intervalle. Dans ma bibliothèque, il y a aussi une bonne trentaine d’années de livres politiques, alternant idées, essais et mémoires. Ce sont comme des strates de mon propre itinéraire personnel, militant et public. On y trouve Rocard, Mitterrand, Delors, mais aussi Obama, Clinton, Blair. Et Chirac. Je relis en ce moment les mémoires de Louis Mermaz, qui m’avaient passionné il y a 10 ans. Ce livre est une histoire de vie d’une grande profondeur historique et d’une très belle humanité. J’ai des livres de photos aussi, à peu près tout ce qui s’est publié sur le Tour de France et, ma plus grande fierté, la collection entière du Livre d’Or du Tennis depuis la raquette Donnay de Bjorn Borg et la raquette Wilson de Jimmy Connors. C’est un capharnaüm éclectique et très subjectif, reflet d’une vie et de passions, avec de ci, de là, quelques souvenirs que nos amis belges appellent un brol.
Les livres disent certainement ce que nous sommes. Mon père aussi était l’homme de bibliothèques débordantes. Nous avions en commun un talent de rangement tout relatif. C’est, je crois, un atavisme familial. Mon père était moins sur les romans et les récits que je ne le suis, plus sur les livres d’histoire et ceux qui racontaient la nature, la faune et la flore, la géologie et les cailloux du monde, ses passions et son métier. Sa bibliothèque est encore là, à Quimper. J’y puise parfois un livre, mais je veux qu’il reste en Bretagne. Une bibliothèque ne voyage pas. Elle est un souvenir et une transmission. Mes livres d’enfants sont en Bretagne, mes livres d’adolescent aussi. Zola est finistérien pour moi, il ne peut pas être belge. Comme ma collection de Tout l’Univers, la bible de mes jeunes années. C’était le temps d’avant la télévision, et plus encore des écrans. Je me souviens encore de certaines lectures, le soir sous mon toit, alors que soufflaient les tempêtes de l’hiver. Dans mes livres en Bretagne, je retrouve parfois des petits mots d’il y a très longtemps. J’en avais écrit certains. D’autres m’avaient été transmis, comme des surprises, petites lettres aujourd’hui devenues bouts d’histoire. Ces livres-là n’ont de valeur que dans ma mémoire et c’est ce qui les rend finalement si précieux.
Voilà, pêle-mêle, tout ce que j’ai raconté à Pablo, en espérant ne pas l’avoir inquiété. Ma passion des livres est une histoire un peu foutraque, guère rationnelle et à jamais enthousiaste. Pablo vient toujours dans mon bureau plein de bouquins avec le sourire. L’endroit l’intrigue, mais peut-être que le message passe aussi. Je fais rire mes enfants en assurant très régulièrement d’un ton exagérément docte qu’il faut lire. Lisent-ils ? Je crois. Il y a certes des saisons plus livresques que d’autres. Et des bouquins qui conquièrent les cœurs plus que d’autres aussi. A moi de les aider à les trouver. Aimer un livre, c’est parfois se souvenir de l’avoir cherché. Je me souviens de Malataverne, le roman de Bernard Clavel dont la lecture à l’âge de Pablo m’avait marqué. J’étais tout jeune et c’est à l’école que je l’avais lu. Figurez-vous, m’arrive-t-il de dire à mes enfants, que les livres que les professeurs demandent de lire ne sont pas forcément tous ennuyeux ! Ce qui n’empêche pas de découvrir Harry Potter en parallèle, pour peu de lire jusqu’au bout de la nuit parce que les histoires de sorciers sont très longues. Il faut vouloir, au hasard des pages, se laisser porter par l’imaginaire, guider par l’auteur, conquérir par des personnages, il faut y voir des ponts avec la vie, nos vies, l’avenir. Les livres sont notre liberté.
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