Il y a bientôt 3 ans, en compagnie de deux amis, j’avais rendez-vous à Morlaix avec la députée Sandrine Le Feur. C’est moi qui avais pris ce rendez-vous. Nous voulions échanger avec elle sur les énergies renouvelables, le monde agricole et la Bretagne. Je n’avais jamais rencontré Sandrine Le Feur, mais son parcours, relayé par la presse bretonne au moment de son élection à l’Assemblée nationale en juin 2017, m’était connu. Sans doute parce que je venais moi-même d’une vie parlementaire, rompu à ce titre par des années de militantisme aux codes, aux coutumes et surtout aux conservatismes de la joute partisane, j’avais trouvé formidable et plein d’espoir qu’une jeune agricultrice s’impose aux élections législatives dans la circonscription qui fut celle de François Tanguy-Prigent, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation du Général de Gaulle, et devienne députée du Finistère à 25 ans, déjouant bien des certitudes. La vie électorale n’est pas une science exacte et il y a parfois des personnalités et des itinéraires qui transcendent l’arithmétique des votes et autres prévisions savantes. C’est heureux. La dimension humaine derrière une candidature est trop souvent ignorée, parfois même balayée par les logiques d’états-majors alors qu’elle parle au cœur d’une partie de l’électorat.
Je crois profondément en l’équation personnelle d’une élue ou d’un élu. Il n’y a pas que les programmes et les étiquettes, il y a aussi et d’abord les gens. Il faut pouvoir incarner un mandat, l’habiter, y mettre mois après mois, année après année, toute son unité de femme ou d’homme. Je sais aussi d’expérience que l’accomplissement d’un mandat parlementaire sur la longueur d’une législature expose à une part obligée d’inconnu, que rien n’est jamais totalement cadré ni prévisible. En un mot, il faut pouvoir tenir le cap, à l’Assemblée nationale comme en circonscription, liant la fidélité et les convictions, la disponibilité et la sincérité. C’est tout cela que j’ai trouvé chez Sandrine, à mesure que notre première réunion à Morlaix en appelait une autre, puis une autre encore et finalement créait un lien d’amitié qui m’est devenu cher. Sandrine Le Feur a su marquer son terrain, choisir ses combats et les mener aussi loin que possible. Je pense à la souveraineté alimentaire et à l’agriculture raisonnée, à l’agrivoltaïsme et au développement durable, mais aussi, dans le Pays de Morlaix au transfert d’emplois de l’Etat, sur la côte de la Manche à la Brittany Ferries qu’il fallait aider face au Brexit et dans la partie rurale de la circonscription au développement d’une filière économique autour du lin.
Pour être une bonne députée, il faut surtout ne jamais cesser d’être soi-même. Il y a des passions et des histoires que les mirages de la vie politique ne doivent jamais faire disparaître. Sandrine Le Feur est restée agricultrice bio, active et attachée au développement de son exploitation. Il y a une part de jardin secret et de besoin de la vraie vie. La vie politique n’est pas tout, il faut savoir se protéger de ses excès et notamment de sa professionnalisation, qui éloigne immanquablement des siens et des gens. Il est arrivé avec Sandrine que nous échangions sur nos expériences respectives, avec une législature et une génération d’écart. Nous avons en commun la Bretagne et pas mal d’idées aussi. Comment faire la transition écologique par la preuve et par l’emploi, en mobilisant l’économie, en changeant nos comportements de consommation, en recherchant la justice sociale, les solidarités générationnelles et l’aménagement de nos territoires ? Ces thèmes étaient au cœur de mon engagement de député, centré autour de la crise climatique, de l’adaptation et de la résilience à construire. Je les ai retrouvés avec Sandrine Le Feur. Sandrine a su porter de beaux combats depuis 2017, dans le succès, dans la difficulté et dans le doute parfois aussi. De cela également, elle n’a rien caché et elle a eu raison.
Cinq années ont passé depuis le mois de juin 2017. Sandrine Le Feur est désormais la députée sortante. Aux Etats-Unis, on scanderait « Five more years ! » pour lui souhaiter le succès aux élections législatives les 12 et 19 juin. Je le lui souhaite. Et je le souhaite pour sa circonscription. Il y a une majorité parlementaire à construire et une action sur le terrain à prolonger et à porter loin. C’est une chance de pouvoir compter sur une personnalité sincère, combative, indépendante d’esprit et animée d’une grande force d’âme. Je me souviens de cette première rencontre dans sa permanence avec mes deux amis en septembre 2019. Nous parlions, les uns après les autres, et Sandrine prenait des notes, beaucoup de notes dans un petit cahier, posant des questions, alimentant le débat, réfléchissant à haute voix avec nous. C’est de cette simplicité, de cette curiosité et cette volonté d’engagement pour le progrès partagé que la vie publique doit se nourrir demain. En ces temps de crise et d’interrogations démocratiques, loin de tous les extrêmes, des véhémences et de l’incantation, l’écoute et l’action sont plus que jamais les meilleures réponses. C’est cela que Sandrine Le Feur incarne et c’est ce qui, je l’espère de tout cœur, la conduira le 19 juin à ce second mandat de députée qu’elle mérite.
Elle incarne la sincérité dans l’action politique, pourtant si difficiles à concilier. Allez Sandrine!
Sandrine est une femme politique comme nous en voudrions plus, sincère et engagée, authentique et fidèle à ses valeurs.
Tu as raison, chère David, et le courage montré par Sandrine dans l’accomplissement de son premier mandat justifie amplement qu’elle reçoive la confiance pour en attaquer un second!